Une école riche en histoires
Même si l’auteur continue de
diluer, diluer la sauce et rallonger, rallonger artificiellement
l’histoire repoussant le moment de proposer des résolutions ou des
avancées, cela faisait un moment (depuis l’épisode du bus ?) que j’avais
pas autant aimé un tome !
La recette de ce succès : une Anya au top dans sa recherche d’approbation de Loid et de Desmond par la même occasion qui nous offre encore des moments d’anthologie. Je sais que j’ai dit que je n’aimais pas trop les épisodes à l’école. Je rectifie, je n’aime pas quand je m’y ennuie, j’adore quand je m’y amuse. Et ce fut totalement le cas ici !
Cela démarre par la concrétisation de la fameuse chasse aux Stella grâce aux notes d’Anya. Et quand on sait combien elle est nulle en classe, on ne peut que saluer son effort. Elle est tellement marrante quand elle reçoit sa récompense et que l’auteur lui fait un croche-patte pile à ce moment-là. C’est savoureux ! Cela parachève en plus joliment sa rencontre avec ses voisins et on rit toujours du désenchantement de Loid ^^!
Mais c’est l’épisode suivant qui a achevé de me convaincre que ce serait un bon tome. C’est l’heure DU bal annuel de l’école et bien sûr Anya s’est mis dans la tête d’inviter Damien toujours dans le but de satisfaire le plan de son père. L’auteur nous imagine pour cela une vraie course d’obstacle poilante digne des plus bêtes jeux télé japonais et bon sang que c’est efficace. Tordant, cocasse et tendre à la fois. On retrouve notre Anya combative et maline mais touchante également, car sous sa rivalité et ses piques avec Damien, il y a bien un rapprochement trop mignon entre eux. Alors oui, l’auteur joue à fond cette carte de fan service mais qu’est-ce que ça fonctionne bien !
Cependant, ce n’est pas encore là que le tome s’est pleinement accompli, c’est dans la dernière ligne droite, avec une histoire qui semble, et sort peut-être, de nulle part mais qui m’a totalement convaincue : celle du surveillant général de l’école et de sa tendre amie, garde du corps de Becky. Sous prétexte de cette histoire sortie du chapeau, l’auteur revient élégamment et avec force sur l’un des thèmes phares et trop effacé de l’histoire : le pacifisme, l’anti-militarisme. Mélangeant amour de jeunesse maladroit, passion et conviction, rendez-vous ratés avec la vie, il nous offre une histoire belle et touchante avec des personnages qu’on n’attend pas. J’ai été très agréablement surprise par ma découverte de l’envers du décor avec le froid Henry et j’ai adoré la force de Martha. Quelle chouette histoire !
En bref
Oui, l’auteur continue de louvoyer, il ne fait pas – ou si peu – avancer son histoire principale, ce qui est frustrant, mais il le fait avec humour et panache, nous offrant des chapitres drôlissimes avec Anya et émouvant, mais aussi plein de convictions, avec des personnages annexes inattendus. C’est une belle leçon de narration surprise qui prend très bien et sait jouer avec les attendus des lecteurs mais aussi leur donner ce qu’ils n’attendent pas. Bien joué !
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