Destins croisés
Une œuvre bouleversante. En Corée, il est encore inconcevable d’avoir un enfant hors mariage et il existe une vraie politique tout à fait légale d’abandon de l’enfant. Les mères célibataires sont encore traitées comme des parias.
Cette bande dessinée met en parallèle deux destins. Celui de l’auteur, coréen adopté en Belgique en 1971, qui ne retrouve aucune trace de sa mère biologique, et celui de Joy qui va se voir contrainte d’abandonner son enfant.
Tout en finesse, l’auteur tisse un récit où se mélange douleur, résilience et espoir. Il dénonce ainsi la place des femmes dans la société coréenne et met en valeur leur combat pour le respect des droits de la maternité.
Le graphisme de Jung est une fois de plus magnifique. Les éléments de couleurs (miel comme par hasard) rendent les dessins encore plus poignants. Le trait, subtil, nous plonge dans l’âme des protagonistes.
En bref
Lors d'une dédicace en Corée, Jung, l’auteur, rencontre Joy. Enceinte de son premier amour au début de ses études de danse elle subit le dilemme de nombreuses jeunes filles coréennes dans son cas : garder l’enfant et devenir une paria dans une société qui les stigmatise ou préserver l’honneur de sa famille qui a tout sacrifié pour sa réussite.
Positif
- Graphisme
- Scénario
- Découverte d'un fait de société
Negatif
- Des dialogues un peu convenus
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