God of war Valhallah

Lorsqu’un elseworld connaît un beau succès, l’éditeur en profite toujours pour sortir des spin offs pour prolonger (artificiellement ou non) l’expérience de cet univers. DC en est le spécialiste : “Deceased” et “DC vs. Vampires” ont amené des épisodes vraiment pas terribles qui ont cassé le charme de leurs univers. Avec leur dernier succès, “Dark knights of steel”, DC réitère l’expérience avec “Allwinter”, ont-ils évité un navet ? Manifestement : oui !

Dans une contrée lointaine plongée dans la neige, les zombies et la culture viking, Deathstroke un vieux mercenaire aide le seigneur Vandal Savage à conquérir les terres au fil de diverses missions. Mais lors de son dernier contrat d’assassinat, Slade va tomber nez à nez face à son ex-femme et un jeune garçon, Alec, qui pourrait sauver la région. Ainsi, va commencer une épopée qui nous amènera dans les tréfonds de ces terres dévastées mais aussi dans le passé chaotique de Deathstroke.

Quelle bonne surprise que fut ce spin-off, Jay Kristoff a compris l’univers. Il s’inspire en partie de “Games of throne” avec les territoires du nord derrière le mur mais va piocher dans d’autres univers comme “vikings” et surtout le jeu “God of War Ragnarok”.

Ce récit repose sur la dynamique d'un grand guerrier invincible taciturne et de son jeune compagnon surprenant (l'inspiration est évidente) mais le récit est loin de la pastiche en gardant une caractérisation proche des comics tout en innovant grâce à ce nouvel univers. La plongée dans cet hiver infernal est prenante et les personnages sont attachants, bien emmenée par une intrigue qui prend de l'ampleur au fil des pages.

Si on met de côté un départ un peu lent, une fois lancé, j’ai été happé tout le long de ce spin off qui nous ramène plusieurs intrigues, des personnages aux revisites bien pensées et des combats très cools qui dynamisent le récit quand il le faut.

Cerise sur le gâteau, c’est Tirso Cons qui illustre ce récit. L’auteur (que j’ai connu avec des covers magnifiques de Catwoman) a un style cartoony avec un zeste de réalisme renforçant la puissance des émotions. Les combats sont aussi hyper stylisés et l’univers prend vie sous ses traits. L’oeuvre bénéficie aussi d’un choix stylistique de couleur (tout est en noir et blanc sauf le jeune garçon) qui donne beaucoup de cachet au tout.

Notons également la présence d’un petit spin-off autour d’Aquaman qui se révèle aussi très cool à lire, la revisite est maline et c’est aussi très joliment illustré : du tout bon !

Au final, ce Allwinter est un excellent moment de lecture et donne encore plus de cachet à cet univers.