Les singes viennent de sortir du zoo

On l’a attendu longtemps cette annonce que tout le monde attendait : DC relance enfin une gamme de type Ultimate avec la nouvelle gamme Absolute. Dans cette dernière, DC revisite ses personnages avec un vision plus tranchée, plus… violente dans des univers revisités à la sauce Kaaris. Du moins en ce qui concerne Batman.

Gotham est perturbée par la bande de Black Mask qui provoque des émeutes et des carnages dans les rues. Mais face à cette montée de violence, une figure va apparaître, un Batman surdopé aux stéroïdes qui va casser des figures à tout va. Cette apparition va perturber les plans de Black Mask qui ne fera que faire monter la violence pour prendre le pouvoir sur la ville mais le chevalier ailé n’est pas du style à se laisser faire…

Ainsi, DC a décidé de les mettre sur la table et laisser Scott Snyder proposer un Batman bien loin de ce qu’on connaît. Ici Bruce est un jeune homme bodybuildé, un homme du peuple puisqu’il n’est plus un riche héritier qui peut tout faire avec sa fortune. L’auteur a plutôt préféré faire un personnage débrouillard et intelligent qui se crée seul. Il a subi la même tragédie (la mort d’un parent lorsqu’il était jeune) mais garde une variante importante qui amène une nouvelle saveur au tout.

Et cette sauce sort tout droit de “hot ones” car c’est violent, c’est piquant. Batman ne fait pas dans le détail, son signe se transforme en hache, il met des grosses patates et découpe des bras : Bruce sort tout droit d’un clip de Kaaris et envoie de la sauvagerie avec un soupçon de calcul. Pour contrebalancer le tout, Scott Snyder nous ramène un Alfred issu des services secrets qui doit surveiller Batman et un black mask modernisé bien malsain qui répond à l’arrivée de ce nouveau Batman.

J’ai trouvé la lecture jouissive, ce batman agressif et qui se crée de lui-même par ses inventions est charismatique et attachant malgré sa violence. Scott Snyder amène pleins de nouveautés et de la curiosité sur cette série (notamment au niveau de la galerie de vilains de Batman bien loin des poncifs usuels et de la dynamique familiale).

Pour accompagner cette violence, Nick Dragotta illustre le tout avec talent. C’est iconique, dynamique. Evidemment, c’est bien violent, on sent même parfois le poids des coups. C’est du niveau de East of West : du très haut niveau. Espérons qu’il reste longtemps sur la série.