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Critique de La gardienne des concubines #1

par Tampopo24 le jeu. 12 juin 2025 Staff

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Une marchande à la Cour

Décidément la vague des titres surfant sur le succès des romans se déroulant dans la Cour impériale chinoise ne diminue pas. Vous me direz qu'ils se ressemblent un peu tous et ce n'est pas faux dans l'esthétique mais ils ont aussi chacun leur petit touche unique dans leur récit.

Celui-ci adapte une oeuvre originale d'Aki Shikimi et c'est Shiori Hiromoto qui s'y colle. Mana Books, qui appartient au même groupe de Kioon à qui on doit déjà Les carnets de l'apothicaire, le chantre de ce nouvel intérêt, mais aussi La servante de l'empereur ou encore Le palais des assassins, qui surfent sur la mode, vient aussi proposer son titre à lui, en plus de la seconde adaptation des Carnets qu'on peut trouver chez eux aussi. Ça en fait ! 

Alors qu'elle est l'originalité de ce titre ? On suit un couple, certes formé par un mariage arrangé, mais un couple qui va oeuvrer de concert quand même. Dans quel but ? Celui de servir l'Empereur bien sûr, mais aussi les intérêts de la demoiselle qui appartient à une riche famille de marchands, et en l'offrant en mariage, on lui offre le poste de Gardienne des concubines, ce lui ouvre un nouveau marché. 

Avec un mélange d'entreprenariat, façon Dahliya, et d'enquête façon Les carnets de l'apothicaire, avec une touche de politique en plus, ce titre tire son épingle du jeu. En effet, Yuran va devoir apprendre à jongler entre les susceptibilités de chacun pour arriver à leur vendre ses produits, mais va aussi pénétrer leurs secrets pour trouver sa place. Un mélange subtil où secrets, politique et amitié vont offrir un résultat assez sympathique à suivre.

Si j'ai beaucoup de mal avec l'époux de Yuran, malgré le duo équilibré qu'il forme avec elle, parce qu'il a une allure à laquelle je n'adhère pas, je reconnais son originalité : il n'est pas la figure virile qu'on donne trop souvent aux hommes, tout en étant capable d'aider et épauler sa compagne. Yuran, elle, me plaît plus. Elle fait partie de ces héroïnes fines et malignes, savant se servir de leur tête. Elle déjoue les pièges de la cour et noue des amitiés inattendues, résolvant ainsi des défis de l'Empereur dont elle n'avait même pas entendu parler, ce qui est fort stimulant.

Sur ces deux premiers tomes, sortis en même temps, on a des tensions entre concubines, des tentatives d'assassinat, un spectacle à réorganiser. C'est plutôt dynamique, sans que ça aille trop vite non plus. A défaut d'être attachant, les héros sont entraînants et j'aime les surprises que ce duo réserve. Je trouve juste que l'ensemble manque de nuances et est très archétypal, personnages comme intrigue. On devine assez vite de quoi il va en retourner. Les dessins, eux, sont lambdas pour le genre. Je ne leur ai pas trouvé de joliesse particulière, normal pour Yuran, moins pour son compagnon ou l'Empereur...

En bref

Répondant désormais au trope classique des manigances à la Cour Impériale chinoise, La gardienne des concubines sort cependant son épingle du jeu, avec une dimension politique claire et affirmée plus rapidement marquée et simple que d'autres, ainsi que des défis lancés par un Empereur joueur. On connaît les mécanismes mais on se laisse quand même prendre au jeu car c'est bien entraînant ma foi.

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