Stupeur et sursaut

Cet ouvrage fait la lumière sur l’évacuation de Dunkerque, présentée souvent comme un désastre, une retraite désordonnée et quasi honteuse. Les auteurs explicitent le contexte de l’entrée en France des divisions blindées allemandes rapides (Blitzkrieg) par les Ardennes réputées infranchissables. Elles coupent alors l’armée française, venue au secours de la Belgique et de la Hollande, de sa base, à la suite de choix stratégiques inadéquats. Il s’agit, pour l’Etat Major français, d’une méconnaissance visible de l’impact des nouveau moyens motorisés dans une guerre, non plus de position ou de tranchées, mais de déplacement d’unités mobiles, soutenues par l’aviation et les chars. Bousculés par l’avancée allemande, les armées françaises et anglaise refluent, reculent et se trouvent rapidement encerclées. Un réembarquement est alors décidé, depuis Dunkerque vers l’Angleterre. Il porte le nom d’opération Dynamo. D’abord réservé aux seuls soldats anglais, cette évacuation sera étendue aux soldats français. Tous les bateaux disponibles, bateaux de croisière, vedettes, yachts, mais aussi bateaux de pêche français et anglais y participent. En quelques jours, près de 340 000 soldats alliés seront évacués ; Ils pourront ainsi poursuivre la guerre et débarquer en Normandie en 44. Bien que l’organisation et l’entente anglo-française ne soit pas irréprochable, la solidarité et le courage des hommes ayant permis cela est à saluer.

Une présentation historique illustrée de la défense de la poche de Dunkerque et de l’évacuation de 338 226 soldats vers l’Angleterre sur des bateaux militaires et civils de toutes tailles.