Critique de Detroit : Become Human -Tokyo Stories #2
par Tampopo24 le mer. 25 juin 2025 Staff
Prendre conscience de son humanité
Alors que le premier tome de ce diptyque m'avait donné un gros sentiment de trop peu, j'ai été très agréablement surprise par cette suite et conclusion bien meilleure, malgré une brièveté toujours trop importante.
Le choix de ne développer l'histoire que sur 2 tomes est en effet vraiment préjudiciable. Elle aurait mérité une bien plus large exposition au vu des enjeux philosophiques sur les robots et leur place dans notre société.
Cependant, le lien qui se fait enfin entre chacune des histoires est bien plus appréciable ici, surtout que les sentiments s'en mêlent à travers l'histoire tragique de la petite Suzune, dont on découvre la naissance, l'évolution (ça c'était dans le tome 1) et le devenir. A travers elle, nous avons un lien des plus émouvants entre robots et humains vu au cours de plusieurs rencontre où cela se répète : les robots ne sont pas que des objets.
J'ai ainsi aimé suivre l'histoire de ce robot obstétricien qui s'éveille après la rencontre d'une toute jeune femme enceinte seule pour vivre a grossesse, qui va connaître un drame. Il fait un bel écho à Reina, l'idol-androïde qui a pris Suzune sous sa protection, et résonne également joliment avec l'éveil de Takumi, le robot chargé de l'entretien d'une maison de campagne. Chacun de ces robots va vivre une rencontre qui va le métamorphoser et lui faire prendre conscience de son existence, ce qui est une idée qui me séduit énormément.
En revanche, je continue de déplorer la trop grande rapidité de ses histoires. L'émotion est bonne, les idées également, mais il aurait fallu prendre plus le temps pour approfondir l'ensemble et lui donner ce côté impactant et marquant qu'il manque. C'est un peu dommage. Peut-être est-ce plus le cas dans le jeux vidéo dont le manga est tiré ?
En bref
Belle fable philosophique futuriste sur la nature des robots et leur place, puis leur rôle auprès des Hommes. Les intentions sont bonnes, les émotions également, manque juste une profondeur volée par la brièveté malencontreuse de ce récit pourtant poignant.
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