La robe de la discorde

Il y a quelques années, j’aurais peut-être été moins sévère, mais là, l’autrice développe une histoire non seulement bateau mais aussi avec presque tous les warning d’autrefois sur les petits amis possessifs. Bof bof.

On essaie, en effet, encore en 2025 de nous faire passer pour sexy, un petit ami qui cherche à contrôler le travail que va faire celle qu’il aime ou qui souhaite apposer sa marque sur elle pour montrer qu’elle est à lui… Alors on me dire, qu’ici, Chihiro est prévenant, ne le fait pas et se contrôle, mais rien que l’intention et le fait de le présenter comme se retenant, comme s’il y en avait besoin, m’agace. C’est un discours pour moi contre lequel il faut lutter et ce n’est pas assez le cas ici.

Du côté de l’histoire, on se tourne vers le sempiternel triangle amoureux. Cette fois, c’est un collègue styliste de Chihiro qui l’a remarquée et qui souhaite la faire travailler pour lui, suscitant la jalousie de Chihiro. Gros classique. Michi est en plus le summum de l’oie blanche qui ne voit pas et qui fait monter la tension chez les garçons par sa candeur extraordinaire. On se retrouve donc avec une sorte de combat de coq à distance entre les deux. On repassera pour la modernité.

Heureusement qu’on reparle un peu de mode dans ce tome et que le travail de Michi suscite un moment des plus sympathiques autour de la question de ces filles/femmes qui pensent ne pas être assez féminines pour porter tel ou tel vêtement, ce que l’héroïne démontre être faux avec beaucoup de panache. Là, je dis oui ! Et si seulement on pouvait ne pas oublier que c’est un manga sur la mode et pas seulement une romance, ce serait chouette.