Qui sauve une vie, sauve l’humanité.

On ne sait rien d’eux, ces 28 486 personnes de nombreux pays, qui ont reçu, par le mémorial Yad Vashem, au travers d’un jury exigeant, le titre de « Juste parmi les nations ». Certains même sont morts avec ceux qu’ils tentaient de sauver. Cette collection Grand Angle est indispensable aujourd’hui ; Dans un climat délétère d’antisémitisme renaissant, il est juste de faire connaître et de rendre hommage à tous ces anonymes qui ont fait fi de leur vie pour en sauver tellement. Car Lutz en est un exemple frappant. Simple vice-consul de Suisse à Budapest, il refuse de céder aux pressions des nazis et de son gouvernement, et décide de combattre, à son niveau, la déportation. En toute illégalité, il fat imprimer et distribuer des dizaines de milliers de sauf conduits, permettant aux personnes juives de quitter la Hongrie et d’embarquer pour la Palestine. Mais la puissance allemande fait tout pour ralentir son travail, tandis que le gouvernement hongrois tergiverse sur ses alliances. Finalement, Car Lutz sera atteint au plus profond de son être par les milliers de gens qu’il n’a pas pu sauver, sommé de faire des choix cruels. Carl était un homme quelconque, tenté par la beauté d’une femme par exemple, mais qu’un ressort interne aura fait devenir un héros durant la deuxième guerre mondiale. Il est reconnu d’abord comme juste par Israël et d’autres pays, avant que son propre pays, la Suisse, ne lui rendre un juste hommage.

Une biographie nécessaire. Elle rend un juste hommage à un homme ordinaire, qui lutta pour sauver de l’élimination des êtres humains ayant le seul tort d’être juif devenant ainsi extraordinaire.