Avoir un sugar mummy !

Nouvelle bonne pioche au milieu des nombreuses sorties boys love d'Hana avec ce titre mettant en avant le phénomène des sugar mummy de manière surprenante !

Après le Temps des adieux sorti en novembre dernier où l'autrice traitait avec émotion du deuil et du suicide, elle revient cette fois avec la question du coming-out traitée de manière fort originale et inattendue, ce qui permet au titre de sortir du lot au milieu de tous les BL qu'on a sur le marché. 

Tout démarre avec le jour où Kazuki apprend à sa grande surprise que sa mère paye pour passer du temps avec un garçon de son âge. Curieux de savoir si c'est vrai et ce qui a pu pousser cette femme heureuse en ménage à devenir ce qu'on appelle un ''sugar mummy'', il se met à enquêter.

Avec un tel plot de départ, la suite ne pouvait qu'être haute en couleur et elle a largement tenu ses promesses et même plus. J'ai beaucoup aimé suivre Kazuki dont j'aurais partagé la surprise à sa place. J'ai aimé qu'il cherche à comprendre et protéger sa mère. Puis, j'ai été encore plus touchée quand j'ai découvert pourquoi sa mère était entrée dans cet engrenage tant décrié. C'était émouvant.

Kazuki avait en effet fait son coming-out et sa mère l'avait très mal reçu, ce qui les avait blessé tous les deux. Elle cherche donc à se rattraper et à mieux comprendre son fils en discutant avec un autre jeune, homosexuel comme lui, et du même âge. Comment ne pas fondre devant de telles intentions malgré la maladresse de la dame. 

En plus, cela nous permet de faire la connaissance de Keigo, ''l'escort'', qui a aussi une histoire bien triste à nous partager. Lui, son coming-out s'est tellement mal passé que sa mère va le rejeter de la manière la plus abjecte. Alors quand ces deux jeunes garçons se rencontrent dans leurs malheurs, cela ne peut que matcher. 

L'autrice nous le conte avec douceur et sensibilité mais également une pointe d'humour et le seul reproche que je pourrais lui faire, c'est que le nombre de pages est bien mince et que du coup, cela va peut-être un peu trop vite dans les dernières pages, alors que le reste avait été écrit avec beaucoup de soin. C'est un peu dommage. L'éditeur aurait pu lui laisser un ou deux chapitres supplémentaires pour conclure plus tranquillement et sereinement.