Sept jours inoubliables
Comment réagirions-nous si nous rencontrions nous idole de toujours et que nous devrions passer la semaine avec lui ? C'est ce qui arrive à Ren, jeune acteur prometteur, qui a besoin de s'habituer aux enfants et à qui on propose de s'occuper du fils de sa patronne. Mais vient avec lui, son manager, Kei Haruo, ancien acteur qu'il a toujours vénéré !
Yatsuhashi, dont c'est la première oeuvre publiée en français, a vraiment imaginé une histoire des plus rocambolesques, mais mignonne, ici avec One week family. En voyant la couverture et le titre, je m'étais imaginée tout autre chose et j'ai été très surprise en découvrant l'histoire originale et loufoque qu'elle avait imaginée. Qui peut penser qu'un enfant de 5 ans a une telle vie : école, boulot, dodo, comme un adulte, le tout sous la coupe d'un manager et sans ses parents ? C'est notre base de départ.
Suite à cela, c'est une jolie histoire, un peu trop rapide et irréaliste, qui se déploie sous nos yeux à base de confiance en soi, seconde chance et passion. J'ai adoré la dynamique tout mignonne installée autour de Yû, cet enfant prodigieux. Il est extrêmement attachant, correspondant bien à l'image de ces enfants surdoués qu'on nous colle souvent dans les mangas. Il est calme, mature, réfléchi, prévenant. Il fait tout pour faire plaisir à sa mère, la patronne de l'agence. Mais c'est justement en cela qu'il nous fait de la peine. Ainsi, cela fait un bien fou de voir des adultes autres prendre soin de lui et tenter de lui donner une vie d'enfant.
Vous sentez combien j'ai dévié de l'histoire de base ? C'est un peu le souci ici. Je me suis plus intéressée finalement au destin de ce petit garçon, à son histoire, qu'à celle du duo qui aurait dû être au centre. J'avoue que le pseudo mystère autour de l'abandon de son métier de Kei m'a vite laissé. Je n'ai pas non plus trouvé une alchimie folle entre lui et Ren. Ils étaient mignons mais un peu trop jeunes et frais pour moi. Ils manquaient d'aspérité. Du coup, j'ai trouvé leur histoire un peu légère et expédiée, pas très creusée et sans grand relief. Mignonne mais sans plus.
Il y a bien la question de la passion et du métier d'acteur, mais rien de transcendant. On nous présente d'un côté un Kei qui a autrefois été une gloire et qui devait beaucoup travailler pour ça, face à un Ren qui a débuté sur le tard et serait un génie, mais enfin, il travaille dur lui aussi. Alors je n'ai pas compris pourquoi l'autrice avait voulu les opposer. Cela ne repose sur pas grand-chose tout ça. Et au final, est-ce que la raison de Kei pour arrêter est profonde ? Pas vraiment. Est-ce que l'intérêt pour ce métier propose quelque chose de neuf ou d'important ? Pas vraiment non plus.
En bref
Quand je lis du boys love, je ne vais pas le cacher, c'est avant tout pour la romance. Ici, celle-ci fut mignonne mais un peu insipide. Heureusement, il y avait la présence de ce petit garçon trop mignon aux problématiques plus intéressantes qui a sauvé ma lecture et offert un joli moment de douceur et un questionnement qu'il faut se poser sur la parentalité et le monde des enfants-stars. Avoir un enfant tout en ayant un travail accaparent, c'est possible, mais il faut y réfléchir. Faire entrer son enfant dans le monde du spectacle, pourquoi pas, mais il y a aussi des limites à pauser.







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