Critique de The Moon is following Us
par Blackiruah le mer. 29 oct. 2025 Staff
L’aventure intérieure version DWJ
Eh voila, ma vie change dorénavant puisque je suis devenu papa ce mois-ci et forcément, les priorités ont changé. Maintenant, c’est tout pour le petit bien avant mes intérets et ceux de ma femme : une condition… assez nouvelle mais facilement adoptée.
La parenté est d’ailleurs le sujet central du dernier Daniel Warren Johnson dans “The moon is following us”. Sam et Duncan LaMarr sont dans un monde fantastique et luttent afin de trouver leur fille. Mais plus on découvre cet univers et plus on comprend que les 2 parents sont dans un monde de rêves créé par leur fille… logique puisque Sam et Duncan essaient de sauver leur enfant inconscient depuis des mois en plongeant dans ses rêves via un système mystérieux. Vont-ils parvenir à leurs fins ? Mais d’où peut bien venir un tel système, toutes nos réponses sont répondues dans ce comicbook.
Ce nouveau DWJ amène 2 questions. D’une part, l’auteur peut-il être remplacé au dessin sur ses œuvres ? Et va-t-il réussir à se renouveler ?
J’avoue être partagé par ce dernier opus. D’abord, le récit est punchy et repose sur ce qui fait la force des récits de DWJ. C’est intense, profond, violent et la puissance des émotions est forte, très forte, nous faisant ressentir toute la détresse de ces parents qui feront tout pour sauver leur fille.
Le génie de l’auteur est de nous faire ressentir jusqu’aux tripes la détresse des parents, nous amenant à vite comprendre leurs choix, les dissensions au sein même du couple et leurs passifs. L’auteur arrive même à nous surprendre grâce à une révélation qui va rebattre totalement les cartes.
Oui mais… Reste que l'œuvre m’a beaucoup fait penser à “Joe, l’aventure intérieure”, certains ressorts font trop écho à l'œuvre de base et j’ai souvent eu l’impression d’en lire une version musclée version DWJ.
L’autre question qui traverse ce comicbook est : DWJ peut-il être remplacé au dessin ? Dans le récit, les parties dont le monde fantastique sont dessinées par Riley Rossmo. Si l’artiste remplit bien sa part, on est loin de l’énergie folle qu’est capable d’insufler DWJ. Et justement, ce dernier excelle tellement dans sa partie qu’on ressent la perte de sa patte graphique entrainant une part de regret. Je suis sûr que le titre aurait pu être un incontournable si DWJ avait pu tout dessiner. On peut supposer que sa charge de travail l’impose de déléguer une partie… Dommage.
En tout cas, même si on est loin de “Do a powerbomb !”, je comprends les parents dans cette œuvre et je pense que je ferais pareil avec mon petit Arthur. Et rien que pour ça, le récit prouve une certaine justesse des traitements des sentiments et justifie sa lecture !
En bref
“The moon is following us” est la nouvelle œuvre de DWJ qui nous livre un récit poignant sur la quête de parents de retrouver leur fille bloquée dans ses rêves. La recette de l’artiste reste toujours aussi efficace : c’est dynamique, poignant et quelques retournements de situations font bousculer cette histoire du bon côté. On peut regretter que DWJ ne dessine pas l’entièreté du comicbook tant son dynamisme et son énergie auraient apporté un énorme plus, mais cela n’empêche pas de lire un très bon récit. Comme quoi DWJ reste une valeur sûre dans les comics et il le montre une nouvelle fois.
Positif
Un récit familial poignant
Un concept qui permet de plonger dans les arcanes d’une famille
Punchy sans temps mort
Negatif
Dommage que DWJ ne dessine pas l’intégralité des planches
Un vague sentiment de déjà vu








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