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Critique de Hyde Street

par Auray le lun. 3 nov. 2025 Staff

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Docteur Jeckyll et Mister Hyde

Forcément, le titre de ce comic book indépendant issu du catalogue Image outre-Atlantique, résonne avec le célèbre roman de Robert Louis Stevenson. On y pense lors de notre lecture, mais, plus qu'un hommage, les créateurs, Geoff Johns (Infinite Crisis, Flashpoint, JSA...) et Ivan Reis (Blackest Night, Brightest Day, Aquaman...) ont voulu créer un monde horrifique à part entière. Une lecture venant à point nommé pour ceux qui veulent prolonger leurs terribles expériences effectuées lors de la récente fête d'Halloween.

Si au départ, on se demande où l'on a mis les pieds, on comprend vite par la suite les enjeux lors de la lecture du deuxième voire du troisième chapitre. D'ailleurs, les personnages rencontrés sont répertoriés à la fin de ce volume un, de quoi être sûr de ne pas passer à côté d'un détail extraordinaire. Car, si le sujet peut s'apparenter au réel, on plonge vite dans le monde parallèle d'Hyde Street où les actes de justice seront effectués par des condamnés, ceux d'un être maléfique nommé le Compteur. Enfin, si l'on peut écrire ça, car, on ne va pas pleurer des personnages coupables des faits les plus malveillants. Dans le monde d'Hyde Street, tout le monde mérite son châtiment.

Ce qui peut donner tout à fait la nausée, car, les faits divers prouvent que la violence peut être omniprésente dans notre quotidien. Un employé soumis aux perversités de son chef jusqu'à l'intolérance d'autrui. Les scénaristes ont su actualiser nos souffrances diverses et variées. Il faut lire cette femme qui a tant souffert de ses rondeurs, qui elle-même ne peut plus en tolérer sur les autres femmes dans sa salle de sport. Cela n'excuse en rien, on n'est pas là pour ça. Car, on pense ici à un conte dans la pure tradition des Contes de la Crypte.

Ivan Reis se fait plaisir dans les différentes figures tordues de Pranky, ce scout toujours prêt à tendre des pièges horribles, ou alors, il s'amuse à prêter des décors plus classiques comme celui d'un bureau à destination de Mr X-Ray. Les couleurs criardes sont un plus, c'est certain. On admire le dessinateur, mais, à un moment, c'est vraiment malaisant tant on bascule dans la violence graphique. Peut-être est-ce moi qui suis trop sensible ?

En bref

Finalement, on ne doit pas aller plus loin. Ici, on ne dénonce pas la violence, on la montre dans son état brut. Ce qui peut répugner au premier abord, puis, comme dans Hunger Games ou Battle Royale, on a envie de savoir qui va s'en sortir, voire peut-être, qui tendra plus vers un acte héroïque à sa manière, pourquoi pas, on peut tout imaginer pour le second tome. En tout cas, ce livre sera pour un public averti tant l'on plonge dans les pensées les plus abjectes de l'âme humaine. Vite, un Prozac !

7
Positif

Les différents personnages

Des problématiques en lien avec des problèmes de société

Le graphisme de tous les dessinateurs présents, Ivan Reis en tête

Un monde inédit...

Negatif

... qui s'inspire beaucoup des Contes de la Crypte

Peut perturber les plus sensibles d'entre nous

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