Yuzuriha, une lycéenne, doit se rendre dans la ville natale de son père pour finir ses études, après la mort de ses parents et n?ayant plus de famille pour prendre soin d?elle. Perdue dans sa tristesse et ayant du mal à faire face à sa douleur, elle erre dans les bois environnant la montagne. Dans l?orée d?une clairière, elle distingue alors un jeune garçon séduisant dont la tenue vestimentaire l?intrigue. Cherchant à en savoir davantage, elle découvre alors une ancienne maison de type occidentale entourée de rosiers luxuriants. C?est en ces lieux que vivent ce jeune garçon et un homme. Qui peuvent-ils bien être et que font-ils ainsi cachés? Il faut reconnaître que le scénario présenté offre peu d?intérêt à la lecture du synopsis. L?originalité de ce one shot ne saute pas aux yeux de prime abord tant le synopsis semble vague. Une orpheline qui rencontre dans la forêt un jeune vampire avec qui elle se lie d?amitié, mais qui cache un terrible secret, rien de bien palpitant en soi. Pourtant, force est de reconnaître que ce titre est spécialement bien conçu, même si loin d?être inoubliable. Dans un style gothique qui est l?une des marques de fabrique des éditions Soleil Manga, Les Ruines écarlates met en scène des personnages qui souffrent et trouvent dans leur rencontre une échappatoire à la tragédie dont ils sont chacun victimes. Yuzurina Minato a perdu ses deux parents et souffre de la solitude lorsqu?elle croise la route de Serge, qui s?est isolé avec son majordome afin de fuir un rituel propre à son clan et selon lequel il doit affronter à la mort son frère jumeau, Lucas. Le scénario est assez prévisible, parfois bien trop mais la brièveté de la série explique le peu ou manque de suspens. En revanche, malgré l?atmosphère plutôt sombre du volume, l?auteur se permet d?y glisser une pointe d?humour, mais qui semble malvenue tant le scénario est, lui, loin d?être drôle. Un décalage étrange donc qui laisse pantois quant aux intentions de l?auteur Ooki Bonta. Pour autant, l?intrigue prend forme de manière cohérente et l?on se laisse facilement emporter par une trame bien menée, bien portée par un esthétisme agréable, qui séduira les amateurs de shojo. La malédiction qui poursuit Serge plane sur le volume de manière plutôt saisissante et confère au tome une ambiance parfois pesante, rendant même, contrairement aux premières impressions, les personnages attachants.