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Critique de Sekkô Boys

par Willos le dim. 3 avril 2016

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En lisant le résumé, il y a de quoi se dire « mais c’est n’importe quoi ». Et en effet, c’est d’une belle absurdité. Mais si vous êtes réceptif à cet humour, alors cette série est une perle comme on n’a pas souvent l’occasion d’en voir. Il fallait avoir cette idée loufoque d’humaniser des statues, mais sans les faire bouger. Car là réside tout l’effet comique, ces bustes qui parlent ne savent que parler. Alors comment faire vivre des blocs de plâtre dans un contexte réel, et les rendre attrayants dans un anime ? D’une part, en présupposant que les représentations sont incarnées par celui qui sert de modèle, divinités et personnages historiques connus, ainsi, tous les faits accomplis par le passé semblent l’avoir été par les statues. Notre subconscient fait donc dans notre mémoire la translation entre des gestes que l’on conçoit et de objets inanimés. D’autre part, tout le « mouvement » se joue dans le hors champ, et reste implicite. On recompose mentalement les scènes manquantes telle une illusion d’optique. Le quotidien des Bustes Boys n’est qu’une succession d’ellipse, à la manière des images figées d’une bédé qui anime cependant le fil de l’histoire. Enfin, la mise en scène est particulièrement soignée, afin de faire ressentir de l’émotion dans les positions des corps et de la caméra. Contreplongée : le spectateur est dominé, la sculpture paraît alors sûre d’elle. Le jeu d’acteur dans les voix leur donne aussi une âme. Malheureusement, je n’arrivais pas à discerner celle de Mars et d’Hermès, dont le timbre était trop proche. Selon moi c’est une erreur de casting, Mars aurait du paraître beaucoup plus violent vocalement parlant. C’était peut-être plus évident pour un Japonais qui n’a pas à se concentrer sur le sous-titre. Mais les situations m’ont réellement faire rire, je suis très réceptif à ce comique absurde, comme le fait de voir un buste en plâtre posé devant une porte automatique (ahhh, je ris encore à chaque fois que j’y repense :’D). Le hasard a aussi fait que ce saint Georges de Donatello me ressemble quand j’étais au lycée, ce qui est assez déstabilisant, sa psychologie étant également proche de la mienne, l’identification a encore plus officié. Encore une fois, pour des épisodes de 8 minutes, il serait dommage de ne pas tenter de suivre cette série si vous êtes amateur de comédie sans prise de tête.

En bref

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