LINDA… Si vous suivez l’actualité Hentai de Taifu Comics, vous savez donc que les deux derniers albums full color (Lovers Colors et Wives Colors) arrivés en France dernièrement ont tous les deux été écrits par LINDA. C’est grâce à eux que j’ai découvert cet auteur et son style qui lui est si propre. C’est pourquoi j’ai ressortie de l’abîme-de-l’oublie-des-premiers-tomes-publiés-dans-la-collection-hentai-sans-interdit Partenaires Particulières, première oeuvre de LINDA, éditée chez nous en 2013 (4 mois après la création de la collection)… Que dire de ce hentai, d’un auteur reconnu pour ses manga érotiques ? Suspens… Réponse ! Le premier truc qui peut interroger quand on lit les caractéristiques du livre, c’est que l’on a affaire à un recueil en noir et blanc, étrange pour un auteur qui produit énormément de contenus colorés. La réponse s’obtient dans les premières pages, l’entièreté du hentai à été éditée et convertie en noir et blanc. Pas moins de 4 chapitres ont été imprimés en bichromie (pourquoi ?) ce qui dessert fatalement le livre. On a là des pages en noir et blanc, surchargées de valeurs de gris, assombrissant les pages et rendant la lecture ainsi que la compréhension des actions difficiles… Il n’y a aucun contraste, tout y est monotone. Pour continuer avec les défauts d’édition, on a de nombreuses cases/bulles qui se retrouvent soit dans la pliure, soit coupées par le bord de la page ce qui n’est pas facile pour lire…. Au-delà de l’édition, en dessous du niveau que Taifu nous avait habitué, propre à nos contrés, parlons des qualités intrinsèques de ce hentai. D’abord, dès qu’on ouvre les pages de Partenaires Particulières, le sommaire à de quoi faire sourire… Une vingtaine de chapitres nous attendent ici. Cependant, certains chapitres forment des suites et sur 19 chapitres, il n’y a qu’une dizaine d’histoires différentes, mais soit !) Avec un format de 200 pages environ, là où je veux en venir c’est qu’on a affaire à des chapitres très courts, parfois une paire de pages, c’est tout. Un chapitre commence qu’on est déjà dans le vif du sujet et si l’action se termine, alors le chapitre aussi. Personnellement, je trouve que cela est une bonne idée, on alterne entre petites histoires et brèves sexuelles mettant rapidement en scène des pratiques spécifiques (Big up au chapitre « l’après-midi d’une femme au foyer », sans spoiler, on a là une mise en scène plutôt réussite sur une situation sous-représentée). Concernant le scénario, si vous avez déjà lu du LINDA, vous savez à quoi vous en tenir. Majoritairement, des femmes insatisfaites qui vont chercher dans des relations extra-conjugale à combler ce manque. Ce n’est pas surprenant mais bon, vu que c’est devenu la marque de fabrique de LINDA, est-ce bien approprié de critiquer ce trait là ? (Cependant, les quelques chapitres se voulant originaux par rapport aux schémas scénaristiques de LINDA m’interrogent… Spécialement le chapitre « Memories » qui est sur la fin fataliste et un peu tragique mais qui se veut aussi d’une morale joyeuse, auteur pris à son propre piège, maladresse ou ton volontairement différent du reste du hentai ?) En tout cas, vous voilà prévenus, on a affaire à la même chose que ses recueils couleurs, mais en noir et blanc. Parlons aussi des dialogues, ici, ils sont plats, d’un niveau en dessous de ce que j’avais eu l’habitude de lire avec ses deux autres hentai. Bien que le problème soit mineur et ne concerne que quelques dialogues. N’ayant pas l’habitude de traiter de cet aspect, je n’arrive pas encore à cerner exactement où est le problème… Est-ce au niveau de la traduction ? Pour ce qui est du dessin, on ne change rien et on recommence. Une flopée de femmes plantureuses qui se donnent à coeur joie dans les plaisirs du sexe, bouche grande ouverte, langue pendante, en sueur, mouillées ou dégoulinantes de semences, avec de nombreux gros plans montrant les sexes ouverts de ces femmes aux moeurs légères. Point intéressant, on a le droit, dans ce recueil, à plusieurs styles graphiques de LINDA, de ses débuts à maintenant. Pour ce qui est du chara-design, même si toute l’attention a été portée sur les femmes, à force de lire du LINDA, on peut avoir l’impression que ce sont toujours les mêmes têtes, pareil pour les hommes qui se ressemblent tous. En bref, que dire de Partenaires Particulières ? Pour ceux ayant déjà lu ses autres tomes édités ici, on a un hentai similaire sur bons nombres de points: les dessins, les histoires, le tout handicapé par une édition bien maladroite (page couleur convertie en noir et blanc, impression…). Pour ce qui est du contenu, de sa taille de guêpe de 200 pages, ce recueil nous donne quand même de quoi se régaler avec un rythme bien géré et ses nombreux chapitres. C’est du bon LINDA donc si vous aimez l’auteur, prenez ! Si vous ne l’aimez pas, naturellement, fuyez ! Critique rédigé sur eromanga.fr