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Critique de Forest Fairy Five

par Willos le sam. 14 janv. 2017

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Si à la base, les personnages de cette série sont repris d'une encyclopédie illustrée sur les champignons, où ceux-ci sont personnifiés par des jeunes filles à la tenue vestimentaire très recherchée (et au chara-design très soigné), ne comptez pas sur cet anime pour développé votre connaissance sur la mycologie (et peu importe qu'elle soit grecque, romaine ou japonaise). Certaines espèces fongiques ont des vertus laxatives. D'autres, hallucinogènes. Et bien cet anime combine les deux, c'est une véritable purge à tout niveau. Nous sommes sur un format court, mais malheureusement trop long. Car chaque épisode dure la bagatelle de 10 minutes. En sus, plusieurs longues minutes sont réutilisées d'un épisode à l'autre. Le chara-design, dont je vous parlais plus haut, entre dans la classe d'artworks pour les illustrations originales. Ici, ont est plus sur de la figurine Nendroïd ou de l'appli pour smartphone bas de gamme. Car pour ce qui est du visuel, c'est de la 3D. Mais pas de la 3DCGI comme les anime de mécha aiment à en mettre un peu partout, non, là c'est 3D intégrale, et pas de cell-shading en perspective. Si l'ont voit que la technologie actuelle permet de mettre des textures « potables » à moindre frais, pour le reste, outch. On a vu mieux sur PS2 ou 3DS. L'animation qui en découle n'est pas en reste. Pas de quoi faire rougir les Funky Cops en leur temps. Des caméras rotatives sur des animations en mode boucle, des travellings sur des décors en gros plan, etc... On aurait été sur les cinématiques d'un jeu vidéo, passe encore pour la réutilisation du moteur graphique, mais 10 minutes de bla-bla comme ça à chaque épisode, non merci. Rajouté au fait que, pour symboliser la magnificence onirique du lieu, on nous applique un effet de saturation lumineuse digne d'une DMLA avancée. Attendez, ce n'est pas fini. Parlons rapidement de la musique, d'ambiance classique typée nian-nian, ce n'est ni la première, ni la dernière qu'on nous refourguera ainsi. Les génériques (un bien grand mot ici), passent clairement pour faire la promo des titres, à se demander si ce n'est pas du temps d'écoute publicitaire inclus dans la durée du programme. Toujours d'un point d'ouïe sonore, le doublage est dé-gueu-lasse. Pas le choix des voix, pas le jeu d'acteur (quoi que), la qualité de la bande relève de l'amateurisme. Alors qu'il s'agit d'une piste audio séparée, on aurait pu croire que l'investissement dessus relevait d'une compétence propre au technicien préposé. Un youtubeur s'enregistrant ne fait pas tant saturer son micro. Sans parler de cette impression d'enregistrement studio, à travers le personnage, on visualise le comédien derrière son outil de prise de son. Encore un petit pour la route ? Des prises de vue réelles, intégrées dans un cercle d'à peine 50% de la surface de l'écran, montrant ce qui semblerait être des reportages illustratifs tout prêts que les journaux télés rachètent à des sous-traitants d'infos locales pour combler leur programme en semaine quand il y a trop peu d’événements morbides et/ou sportifs dans les 2 semaines précédentes. Contextualisé au Japon courant années 90/2000, et commenté par les trois téléteubise-girls hors champ (faut bien créer le manque). Certains offices de tourisme ont bien compris l'intérêt que peut avoir la diffusion d'une série présentant un aspect de la vie local, et d'autres ont parfaitement mis en pratique comment jeter des yens par la petite lucarne. Oh pardon, j'ai oublié le scénario. Enfin je ne semble pas le seul à l'avoir oublié. Parce qu'au final, de quoi ça s'agite (pas énormément) ? Comme sont nom l'indique, Forest Fairy Five nous présente les 3 (five en anglais) fées de la forêt, le royaume des animés. Oui c'est le Japon, mais en fait elles sont dans la partie parallèle de ce royaume (celle en 3D mal foutue), qui communique avec sa réalité japonaise via un « miroir », Un peu comme si les militaires de Star Gate restaient debout devant la porte ouverte sur un plateau de sitcom. Oui c'est un genre de cinéma drive pour fée sans voiture, qui diffuserait les descendants que les actualités cinématographiques n'ont pas eu, où le pop-corn aurait été remplacé par quelques substances psychotropes (ou alors ce sont les hormones magiques de la puberté féerique). Mais si le sous-titre est « le royaume des animés », alors où sont les animés ? Probablement rangés avec le scénario, au fond d'un tiroir inter-dimensionnel. Il ne se passe décidément rien de bien folichon. J'ai pu noter une réplique si absurde qu'elle m'a fait rire : « Quand je suis contente, des bulles s'échappent de mon corps ». On nous y explique que les personnages, Amanite Tue-mouche et Amanite Vireuse sont là pour protéger les humains des champignons vénéneux (cherchez l'erreur). On peut également assister à une laborieuse partie de mime, mais personnellement je n'en prendrais aucune dans mon équipe au Time's Up! À un moment, elles se retrouvent subitement sous l'eau. Pourquoi ? Studio sous champis, série moisie.

En bref

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