Tout comme les mangas d'Adachi, Suzuka mêle sport et romance. A la différence du maître de ces thèmes, nous avons ici un rythme rapide et des dialogues modernes et directs. Le sport n'est pas tellement présent : une compétition ou 2 pendant les 18 tomes, peu d'entrainements ou de progressions athlétiques... On a donc plutôt affaire à une comédie sentimentale sur fond de sport.
Le scénario est bon, on a droit à quelques surprises, mais c'est trop découpé en chapitres : les intrigues sont rarement plus longues. Les personnages principaux sont bien développés, surtout Suzuka assez difficile à cerner. En revanche, les personnages secondaires (Miki, Yasunobu) ne sont assez développés et ne servent que de faire-valoir. Dommage, cela aurait donné plus d'épaisseur à l'histoire.
Sur le fond, je suis déçu : avec le traitement moderne d'une histoire classique, on pouvait espérer de l'originalité, des rôles de femmes fortes qui vont au bout de leurs rêves et s'assument. Au lieu de cela, on assiste à l'archétype des couples classiques : femmes au foyer et homme qui travaille pour nourrir la famille. Thème trop moderne pour la société Japonaise, même il y a 10 ans ? Pourtant, dans de vieux mangas (par exemple Maison Ikkoku), nous retrouvons des femmes fortes et libérées.
Le dessin est classique, détaillé et agréable, mention spéciale pour les filles.
Donc, avis mitigé : un gros potentiel gâché par des problèmes d'équilibre (sport/romance, personnages principaux/secondaires et surtout rêves/intégration dans la société).
A acheter d'occasion pour passer un bon moment, puis revendre. Fuyez les fantrad que l'on trouve un peu partout : la traduction papier est vraiment bien faite et apporte plus de cohérence.