Avant de commencer la lecture d'Izana, l'auteur nous préviens que c'est son premier roman et que l'exercice n'était pas évident pour elle et qu'il fallait être indulgent envers elle. C'est son éditeur qui a voulu le sortir sous ce format. D'ailleurs c'est pareil pour moi, c'est ma première critique. Et tout commença par une légende.... Vous savez que la vie dans les grandes villes privilégie l'individu et non la communauté (qui connais son voisin?) alors que dans les petits villages, tout le monde connais tout le monde et s'entraide quand la communauté est dans le besoin. Et quand une rumeur ou une légende apparaît, elle se propage bien plus vite et reste bien plus longtemps dans les esprits dans les petits hameaux que dans les grandes villes. C'est au fin fond de la campagne Japonaise à Akeiwa qu'une légende persiste: " Une petite fille laide, née sous le signe du cheval de feu, est la réincarnation d'une ogresse tuée dans les ancien temps. Pour ce venger, elle causera le malheur du village. Tuez-là sur le-champs.". Et c'est ainsi qu'une infirmière/ sage-femme prénommé Chigusa est réveillée en pleine nuit par Sasae matriarche de la famille Tsuki pour un accouchement qui doit rester secret aux yeux de tout le village. C'est durant cette nuit que nous fessons connaissance de Kazura une jeune femme d'une forte laideur qui est sur le point de mettre au monde un enfant. Madame Sasae laissant seule Chigusa et Kazura pour la naissance, nous apprenons de la bouche de Kazura que si l'enfant à naitre est une fille laide, elle est vouer à mourir car nous somme dans l'année du cheval de feu. Bien entendu c'est hélas une petite fille toute aussi laide que sa mère qui vient au monde. Kazura pour sauver son enfant demande à Chigusa de garder et de protéger son enfant de ce malheur. Chigusa ayant accepté la supplique de la mère celle-ci se suicide sous les yeux de Chigusa. Ainsi fu née Izana (nom que Kazura lui donna avant de mourir). Vivre heureux, vivons cachés. Quelques années sont passées depuis la mort tragique de Kazura et d'Izana pour le village Akeiwa. Nous retrouvons Chigusa dans son quotidien, elle a dit à la famille Tsuki que Kazura c'est immolée avec son enfant avant qu'elle n'ait eut le temps de réagir. Mensonge qui a bien fonctionné puisque nous retrouvons Izana à l'âge de 6 ans chez elle. Depuis sa naissance, Chigusa a conditionné Izana à vivre recluse dans le grenier de sa demeure, sans faire de bruit, a ne pas sortir dans le jardin, a rester caché dans la maison quand Chigusa à de la visite. En bref l'univers d'Izana se limite à la maison de chigusa, des livres et des leçons qu'elle lui donne et de la lucarne du grenier. Et plus Izana grandit plus son envie de voir "dehors" l'obsède, car les livres ne lui suffisent plus elle veut se faire des "amis", voir "l'école, les animaux..." bref sortir. Ainsi Izana décide de braver l'interdit le soir du nouvel an, car tout le village est en fête et accueil des étrangers pour cet événement. A cette occasion une pièce de théâtre est jouer chaque année par les familles Tsuki et Susano sur la légende de "la prêtresse au fard rouge". C'est de ce manière que Izana va faire la connaissance de sa cousine Namino (qui joue le rôle principal dans la pièce) qui est aussi belle que Izana est laide et de sa passion pour le théâtre. La présence d'une jeune fille laide du même âge que Namino ne passe pas inaperçu au sein du village. Roses rouge sang. Après le désastre du nouvel an, Izana va se retrouver plus recluse que jamais car Chigusa ne peut plus la garder chez elle. Les familles Tsuki et Susano compte fouiller toute la maison de Chigusa et tout le village pour trouver l'enfant qui est censée être mort il y a ça 10 ans! Chigusa cache Izana dans une cabane sur le mont Shiranaga (montagne que personne ne grimpe car c'est le domaine de la prêtresse au fard rouge). Car comme le village se méfie de Chigusa, il faut bien apporter des vivres à Izana sans se faire prendre. C'est là qu'intervient Kingo et ainsi nous connaissons comment ils se sont connu. La solitude ne fait pas peur à Izana et cela ne la dérange pas de vivre seule dans une cabane insalubre. Par contre ce qui la tracasse c'est la pièce de théâtre qu'elle a vu et qu'elle trouve le texte fin incohérente par rapport au jeux des acteurs. Nous apprenons ainsi la vrai légende de la prêtresse au fard rouge en même temps que nous commençons à voir et à connaître l'origine du fameux rouge à lèvres grâce aux interrogations et à l'enquête d'Izana. La vengeance est un plat qui se mange froid! Chigusa est malade et demande à voir Izana pour lui dire la vérité sur sa naissance, sa mère et sa famille et le lien avec cette légende qui gangrène complètement le village Akeiwa. La jalousie que Izana éprouvait pour sa cousine Namino c'est amplifier et transformer en haine envers ces familles (Tsuki et Susano) quand elle comprend le drame de sa vie. Chigusa lui dit clairement de ne pas retenir sa colère et que quitter ce village maudit. Ce qu'Izana va faire à la perfection le jour du nouvel an grâce au pouvoir du rouge à lèvres dont elle a compris l'utilisation. Libérée, délivrée? Izana s'est vengée, elle est belle et sait comment le rester. Une nouvelle vie s'offre à elle, une vie ou elle pourrait vivre "dehors" librement sans être obliger de se cacher du monde. Oui mais pour combien de temps? Pourra-t-elle cacher son visage à l'homme qu'elle va aimer? Pourrait-elle aimer son enfant s'il est aussi laid qu'elle comme l'a fait Chigusa? Et Kingo vais-je le revoir, va-t-il me reconnaitre? Telle sont les questions qu'elle se pose, l'avenir pour Izana n'est pas un épais brouillard mais un ciel radieux plein d'espoir. Espoir qu'elle n'espérais plus depuis l'enfance. Le rideau tombe. Il est compliqué de parlé d'Izana sans faire les liens avec Kasane et donc de spoiler un peu Izana. Vous allez me demander ce que j'ai pensé du livre? Ben il n'est ni bon ni mauvais et je suis restée sur ma faim, je m'explique. L'auteure s'en sort pas mal pour une première fois, la lecture reste agréable même si parfois on n'a du mal à savoir qui parle à certain moment (j'ai du relire certains paragraphes deux fois pour comprendre qui parlais, mais quand on travail de nuit ce n'est pas évident). Je savais que l'on allait suivre la vie d'Izana mais je m'attendais pas à ce que ça s'arrête à 18 ans. Et oui on voit la vie d'Izana de 0 à 18 ans et après plus rien. Je ne dit pas que son enfance est inintéressant c'est cette partie de sa vie qui a forgé l'adulte qu'elle est devenue. mais j'aurai voulu savoir un peu plus comme, comment elle est devenue actrice, comment elle a rencontrée son futur mari etc. Mais cette partie là je pense que l'on verra ça dans Kasane. AH! Les grandes questions! Faut-il lire Izana avant Kasane? non ce n'est pas indispensable. l'auteure c'est très bien placer les flashback de la vie d'Izana dans Kasane. donc on peut lire Kasane sans complexe. Est-il indispensable d'acheter Izana quand on fait la série Kasane? Là encore c'est un non pour les mêmes raisons. L'auteure c'est très bien distiller les informations sur le passé d'Izana et de Kingo dans Kasane. Et puis à un moment donner, je pense que l'auteur va parler de l'origine du rouge à lèvres dans son manga. Par contre si vous êtes plus curieux et presser de savoir d'où viens le rouge à lèvres comme moi, donc oui vous allez apprécier d'avoir acheter Izana en plus de Kasane. Les points positifs: - on connais l'enfance d'Izana et de Kingo. - on connais l'origine du rouge à lèvres. - le livre se lit très vite (les chapitres sont court) il n'y a que 312 pages et c'est des gros caractères. - le prix est raisonnable 15€ pour un grand format. Les points négatifs: - on reste sur sa faim à la fin du livre. - on ne sait pas qui parle à certain moment du livre. - le livre n'est pas indispensable à l'achat.