Leviathan est la deuxième série scénarisée par Eiji Ohtsuka à paraître en France, bien qu’elle soit légèrement antérieure à sa première (le fabuleux MPD Psycho). Celle-ci ne nous laisse également pas indifférent et nous interpelle sur différents points tel que le racisme, l’intégration dans un pays étranger, la force méconnue de la magie noire notamment dans la médecine occulte, le protectionnisme japonais, les croyances religieuses et divers phénomènes paranormaux…

Durant tout le premier tome, je me suis demandé où voulait en venir l’auteur du fait d’une succession d’évènements mystérieux dont le lien n’est pas vraiment établit. C’est toujours à ce moment que l’on se demande si l’on doit continuer une série. Dans le doute et vu la beauté de MPD Psycho, je poursuis avec le tome 2 pour mon plus grand bonheur. En effet, la confusion du premier tome commence peu à peu à s’estomper puisque l’on distingue de mieux en mieux ce qui s’est passé antérieurement pour arriver à la situation très complexe à laquelle le Japon est confronté. Le rôle des différents personnages est également plus clair.

Ce manga a un style graphique assez différent de MPD Psycho avec un coup de crayon moins stylisé afin de bien nous plonger dans las bas fonds de Tokyo. Nous sommes donc envoûtés dans une ambiance fantastique sombre, oppressante, et malsaine. La complexité du personnage de Kohei est d’une grande richesse grâce à son retour à la vie assez mystérieux, puisqu’il est à présent composé d’une enveloppe humaine provenant de 5 humains différents, et à sa fonction pour la sauvegarde de « l’humanité ».
Eloigné et proche de MPD Psycho, Leviathan vaut le coup d’œil du fait de son originalité tant au niveau du scénario que d’un point de vue graphique.