Huit ans après le désormais mythiques jeux vidéo dont il est fortement inspiré, FF VII ressort des placards dans cette version cinématographique somptueuse. A l’image de son grand frère FF Spirit Within (2001), il est également réalisé du début à la fin en image de synthèse. Nous pouvions donc être assez sceptiques concernant ce nouveau projet étant donné le semi-échec du précédent opus. Cependant dès les premières minutes, on comprend tout de suite que l’on ne joue pas du tout dans la même cour cette fois-ci. En effet Square a corrigé tous les éléments moyens de Spirit Within tant au niveau de la réalisation que du scénario.

L’animation est splendide avec des zooms remarquables, des rotations d’angles judicieuses afin de profiter pleinement des possibilités de la 3D. Bien sur si l’on veut être pointilleux, on pourrait remarquer que par moment les habits ne sont pas en parfaite adéquation visuelle avec la gestuelle du corps humain. Ceci est toutefois vraiment minime par rapport au travail monstrueux qu’il y a du y avoir derrière.
L’action et les scènes de combats ne seront également pas en reste, puisqu’il y en aura à profusion avec une qualité encore jamais atteinte. De ce coté là, on peut remarquer que la marge de progression reste tout de même assez importante pour les années à venir, puisque les combats, bien que magnifiques et prenant, sont tout de même par moment un peu confus.

Ce film, qui se déroule deux ans après le scénario du jeu vidéo, est plutôt destiné à ceux qui ont joué au jeu car il manque clairement d’explications sur les persos avec les raisons qui les poussent à agir de tel ou telle manière, sur l’opposition entre Cloud et Sephiroth ainsi que sur les origines de certains lieux (L’église, Midgar…). C’est peut être pour cela qu’il n’est d’ailleurs prévu aucune sortie au cinéma à ce jour, même si rien que pour la réalisation technique, il mériterait largement l’attention d’un public plus large.

A noter que derrière ce film époustouflant techniquement, se cache comme souvent avec Square de nombreuses références mythologiques et religieuses avec notamment la recherche de la rédemption.
A voir absolument, même s’il rend un brin nostalgique en revoyant toute la bande de Cloud.