Malgré une originalité apparente, Ergo Proxy demeure un très proche cousin de "Ghost In The Shell". Cette certitude acquise, on se met à la recherche de ce qui pourrait le distinguer de son aîné, et heureusement, les fins gourmets sont vite grassement servis. Déjà les personnages principaux s’avèrent très charismatiques puisque les responsables du Chara. Design réussissent le pari de pondre une héroïne –Real ou plutôt Re-L– très accrocheuse, et un Vincent Law prenant de l’importance au fil des événements et dont la psychologie montre dès le début de la série de violents signes de complexité. Mon coup de cœur a été Pino, à mes yeux extrêmement bien élaborée...
Comme c’est désormais souvent le cas, la bande son est d’une excellente qualité et une motion spéciale est à délivrer à l’Opening, que ce soit le titre "Come and Save Me" ou la vidéo l’accompagnant. Sans parler de l’Ending des Radiohead...
L’histoire, très cérébrale, laisse souvent le spectateur jubilatoire et un tantinet sur sa faim. La transition, parfois fracturée d’un épisode à un autre, frôle la frustration, et le suspense quasiment insoutenable sème le doute en les capacités intellectuelles de ce même spectateur qui, arrivant au dernier épisode, ne peux qu’émettre différentes suppositions sur les débouchées du scénario, souvent sans grand succès.
La fin ne fera forcément pas l’unanimité mais clôt de fort belle manière cette page d’histoire apocalyptique de la terre régie par les Proxy, les Autoraves et les Dômes.
A voir pour tous les amoureux de SF, loin des ambiances Shônens et des remakes râtés.