Un qualificatif me heurte l’esprit quand je repense à Trinity Blood : "ridicule" ! Les amoureux de la série crieront au sacrilège, mais ce que je ressens en repensant à cette production pourtant prestigieuse est tout simplement de la frustration. La frustration d’être devant tant de difficultés à renouveler dans le genre. Les modèles Princess Myu, Hellsing et Blood sont calqués puis re-calqués avec des humains, des vampires et une race suprême supplantant toutes les autres, un anti-héro voulant racheter sa dette envers les hommes et qui se meurt dans son absolue solitude, et des souvenirs qui fusent en flash-back... Pathétique !
Pourtant, les premières images m’avaient bluffées. Un décors moyenâgeux dans un monde post-apocalyptique, un héros atypique et très fort malgré son apparence, et énormément de références religieuses et historiques (Compte de Medici, Catherine Sforza…) imposent d’eux même le respect. La reconstitution de certaines cathédrales et une excellente animation -parmi les plus belles de 2005- ajoutées à la beauté de tous les personnages tente de tenir le spectateur en haleine, vainement. Parce que là où les studios marquent des points, même si le Chara. Design n’est pas fameux à quelques exceptions près (peut-être Frère Petros et "Hugh - Dancing Sword"), le scénario peine énormément et finit par décevoir. C’est cet « effet baudruche » qui m’incommode le plus parce que même avec autant d’atouts, les concepteurs se débrouillent pour en faire une histoire pâle et fade, mais qui mérite tout de même le coup d’œil pour les fans du genre, en restant évidemment sans grande prétention…