En Allemand, Elfen Lied signifie littéralement "chant elfique". Toute la série tourne donc, comme vous l’aurez compris, autour de la très belle mélodie -pourtant récurrente- qui lui sert d’opening et de chanson principale, Lilium. Un air doux et mélancolique qui contraste parfaitement avec le gore et la cruauté de l’histoire. Le personnage principal, une magnifique jeune femme présentée le plus souvent nue, montre constamment la même implacabilité et froideur en décapitant à la pelle civils et militaires. Mais dans ce raz-de-marée de sang et de démembrements, des lueurs d’humanité et d’amours subsistent, rehaussant "scénaristiquement" le niveau de la série. Malheureusement, comme c’est souvent le cas dans la plupart des productions, un souci de complaisance en tentant de plaire au plus large public enlise le tout dans des stéréotypes d’humour Ecchi et des quiproquos Shojô. Dommage pour ce qui aurait pu devenir un grand classique, sans quelques choix de mauvais goût…
Le réalisateur montre cependant toute l’étendue de son talent à la fin de la série. La dernière minute, un vrai bijou de perfection, clôt les ébats de fort belle manière. Du grand art qui sauve finalement les meubles !