Et si Onizuka avait été policier à la place d'être prof ?
Voila la meilleure question à se poser pour aborder "Flic à Tokyo".
Ce manga de Keichi SUZUKI raconte l'histoire de Kazuya KAGAMI, un ancien Bosozoku qui devient une jeune recrue de la Police.
Débutant dans un petit poste de police où il gagnera la confiance des gens du quartier, il augmentera en grade pour être confronté à des crimes de plus en plus violents. Il sera surtout confronté à une police complètement pourrie et décidera de faire un peu de remue-ménage pour changer les mentalités.
Ni bon, ni mauvais, le dessin est assez efficace pour nous faire rentrer dans l'histoire. La mise en scène est dynamique et les persos (même s'ils sont un peu caricaturaux) ressortent bien.
L'édition française de Delcourt est dans la moyenne. L'encrage est parfois un peu trop sombre, l'adaptation est bonne et se lit facilement. On remarquera juste la couverture du volume 2 (sur le mien en tout cas ^^) qui à été mal calibrée et mal pliée.
Situé entre GTO et You're under arrest, "Flic à Tokyo" vous fera certainement passer un bon moment. C'est drôle, pas prise de tête. Pourtant derrière cette légèreté, l'auteur fait une réelle critique de la police japonaise. Kagami incarne des valeurs simples de justice et d'honneur et pourrait peut-être faire naître des vocations :D
Je garderai en tête le dernier chapitre du volume 2 où l'intendant de la police sacrifie sa fin de carrière pour Kagami et cette succession est vraiment une scène forte.
Je regretterai par contre une fin un peu frustrante qui nous arrive comme un cheveu sur la soupe. Je n'aurais pas dis non à quelques volumes de plus avec notre super policier.