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Critique de La chorale

par ivan isaak le mer. 30 déc. 2009 Staff

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Habitué des titres blockbusters, Kazé nous offre avec La Chorale un titre assez confidentiel, d’un réalisateur dont ce n’est ici que le second film, Akio Nishizawa, ancien professeur… 1956, Kiba, faubourg de Tokyo. Plus de 10 ans après la fin de la seconde guerre mondiale, le Japon a enfin relevé la tête. L’école primaire accueille deux nouveaux visages : le professeur Rieko Sakamoto, passionnée d’éducation musicale, et Shizu Miyanaga, élève modèle excellente dans toutes les matières, mais également en musique et en chant… L’objectif de Mme Sakamoto est de faire participer l’école primaire de Kiba au concours de chant local prévu en fin d’année. Parmi les élèves choisis pour participer au chœur, on trouve Akira, fils d’un menuisier et excellent élève, qui se prend progressivement d’affection pour Shizu. Suite à affaire de vol à la tire à laquelle sont mêlés Akira et ses amis, l’école Kiba ne peut plus participer au concours. Les élèves acceptent très mal cette décision mais un évènement dramatique va bouleverser leurs vies… En suivant l’année scolaire de ces enfants de dernière année de primaire (l’équivalent de notre 6ème), Akio Nishizawa nous permet de réfléchir sur les conséquences de nos actes et leur influence sur la vie d’autrui. En traitant notamment de la mort de deux personnages dans son récit, il marque l’importance des messages laissés par nos disparus et des leçons à en tirer. Bien entendu, vu son titre, La Chorale contient également un nombre important de chansons. Mais pas n’importe lesquelles : il s’agit ici de ce que les japonais appellent les Doyo, chansons traditionnelles pour enfants. Leurs textes mettent en avant les « valeurs japonaises » et dégage un sentiment patriotique. Ce sentiment est d’ailleurs renforcé par un personnage dans un passage où le patriotisme tutoie dangereusement le nationalisme (un kamikaze est montré comme un « héros »). Malgré ce léger point dissonant, les chansons sont très agréables à l’écoute et s’intègrent parfaitement à l’histoire, si l’on n’est pas allergique au genre bien entendu. Le générique de fin est par ailleurs l’œuvre d’une artiste bien connue en France puisqu’il s’agit de Utau Hito de Kokia. Techniquement et graphiquement, le film est dans une bonne moyenne, le récit émouvant prenant le dessus sur la forme. Poignant, La Chorale est un film sans prétention qui touche le spectateur et ne peut le laisser indifférent. Sobre mais efficace, voici un titre qui mérite assurément sa place dans toute bonne dévédéthèque.

En bref

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