4

Critique de Last notes #1

par cmaj le dim. 6 mars 2016

Rédiger une critique
Connue en France essentiellement pour le manga Black Bird, Kanoko Sakurakouji nous revient aux éditions Pika avec le titre Last Notes. Ce manga nous raconte l’histoire d’Emiru, jeune fille rejetée dans son village natal, qui rencontre un jour Haru et Aki, les deux tenanciers d’une boutique d’encens. Ces derniers vendent de "l’encens des âmes", qui permet de communiquer avec l’esprit de personnes disparues. Série prévue pour durer trois tomes, Last Notes, sur ce premier volume, n’a malheureusement rien de convaincant. Après un premier chapitre d’introduction agréablement surprenant, dans lequel nous est contée l’histoire d’une femme inconnue et qu’on ne verra plus par la suite (à vérifier si on la voit dans les prochains tomes), ce manga retombe dans les travers et stéréotypes du genre shojo. A savoir : on part d’une héroïne complètement naïve et stupide, qui rencontre deux beaux gosses, avec forcément des caractères diamétralement opposés, histoire de pouvoir contenter les goûts de toutes les lectrices possibles. L’un des deux est blond à lunettes, distant et froid, mais il est absolument certain qu’avec le temps il se révèlera, pour montrer sa gentillesse. Le second est brun, extraverti, et n’hésitera pas à faire du rentre-dedans à l’héroïne dès qu’il la rencontrera. Forcément, parce que cela est aussi gros et visible qu’un nez au milieu d’un visage, on se doute bien que les deux beaux mâles vont s’attacher à l’héroïne et qu’un triangle amoureux va se dessiner. Last Notes est donc un peu la cristallisation d’un fantasme d’adolescente, fantasme vu, vu, vu, vu, vu, vu, vu et revu, dans lequel une naïve crétine se retrouve à vivre (oui, très vite elle se met à vivre chez eux) chez deux beaux gosses qui vont se battre pour l’avoir. Si cette recette a fait ses preuves dans bon nombre de shojo, et plaît au public d’adolescentes visé, il est certain qu’elle ne touchera personne d’autre. On a dans ce manga tous les "mauvais" clichés du shojo réunis, et pour quelqu’un d’habitué aux mangas comme moi, hormis le premier chapitre, toutes les ficelles narratives de ce premier tome sont facilement devinables avant même d’ouvrir le manga. Oui, hormis la surprise du premier chapitre, j’avais déjà prévu tout le contenu de ce premier tome… Quel dommage d’user et d’abuser de clichés, vu et revus dans un manga tout de même récent (paru en 2013 au Japon). Graphiquement, on se situe dans la moyenne des shojos ; les personnages collent bien au codes du genre, avec les deux mâles androgynes, l’héroïne idiote aux yeux énormes, et considérée comme jolie par tout le monde. Les arrières plans sont d’assez bonne facture. Si Last Notes n’éblouit pas la rétine par sa beauté, la qualité graphique reste somme toute assez correcte. Ce manga est donc à réserver uniquement aux adolescentes. S’il n’est pas techniquement trop mauvais, il n’a pas de qualité qui le rend indispensable, et ressemble à un n-ième copier/coller de shojo déjà existant, débordant de mièvrerie et de romantisme de mauvaise qualité. Le côté fantastique avec la faculté de pouvoir parler aux défunts n’apporte strictement rien à l’histoire pour le moment, attendons de voir si cette capacité révèle une utilité dans les prochains tomes.

En bref

4
cmaj Suivre cmaj Toutes ses critiques (7)
Autres critiques de Last notes
Boutique en ligne
2,24€
Boutique en ligne
2,24€
Boutique en ligne
2,24€
Boutique en ligne
2,24€
Laissez un commentaire
Commentaires (0)