Il est très difficile d'aborder la perte d'un être cher et ce, sans tomber dans un pathos inutile : comment exprimer la douleur de la perte ? Cette douleur universelle que tout un chacun peut un jour éprouver et subir.
Il est aussi très difficile de parler de la survivance à l'autre : comment expliquer que l'on peut survivre à l'autre ? Vivre sans lui et éprouver de nouveau, des émotions.
Les Echos Invisibles nous invitent à vivre ces étapes auprès de Baltus, héros malgré lui.
Après avoir perdu l'être aimé et être descendu aux enfers (ses enfers), il a réussi à se reconstruire et accepter ses perceptions et ses visions du monde.
Les habitants de l'île sur laquelle il a trouvé refuge, lui reconnaissent ce sixième sens et cette perception particulière du monde qui l'entoure. Ils n'hésitent pas à faire appel à lui en cas de danger.
Dans ce deuxième tome, Baltus accepte de retourner vers le monde et la civilisation. Il parcourt ce chemin pour une femme, Angie. En effet, grâce à elle, il recommence à éprouver des émotions. Il réapprend à vivre dans le monde, un monde pas toujours facile à appréhender.
Malheureusement, ses démons ne le laissent pas tranquilles : rattrapé par ces derniers, il devra faire le choix de vivre ou de laisser vivre.
J'ai beaucoup aimé cette histoire : sans mélodrame, tout en justesse et en douceur, on accompagne Baltus vers une fin inéluctable.
Les dessins sont surprenants au premier abord : les personnages sont comme "croqués", caricatures d'eux-mêmes, mais rapidement l’œil s'habitue.
Les couleurs sont plus franches dans ce 2ème tome, lorsque Baltus revit dans le monde. La venue de ses démons intérieurs nous renvoient à des couleurs pastelles, plus froides.
Les couleurs sont les vrais guides de cette histoire.
Lorsque je rencontre une BD, j'aime me laisser surprendre : par son histoire, par ses dessins, par ses couleurs, par sa couverture... Ici, j'ai aimé les couvertures des deux tomes : énigmatiques et laissant l'imaginaire se développer avant d'être confronté à l'histoire.
Bref, ce fut encore une belle rencontre...
En bref
9
plumette
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