Le dessin de Raffaele, aussi « sale » que dans Fragile, sert parfaitement un récit glauque à souhait. Le travail sur les yeux des personnages est ainsi remarquable. Les thérias sont originaux, et en tous points effrayants.
Du sang, des tripes, on ne nous épargne -presque- rien.
Etonnamment, les parties intimes des personnages restent cachées lors des scènes de sexe. Le désir physique, animal, est pourtant un sujet important de ce triptyque. Montrer cette crudité aurait ajouté au malaise du lecteur ?
Niveau histoire, Bec maîtrise parfaitement le passé de Salamanca. La mine, les enfants, le grand incendie, Joey… Tous ces éléments trouvent leur cohérence dans un tome 3 encore plus malsain que les autres.
Les auteurs passent néanmoins à côté du chef d’œuvre. La fin de Sarah est en effet décevante. Kelly, l’amie imaginaire, se tait deux pages trop tôt. Son discours aurait pu apporter un éclairage original sur toutes les monstruosités vécues. La séquence choc avec le jardinier demeure ainsi vide de sens et l’on se prend à ricaner à la lecture de la dernière planche, pirouette scénaristique inutile.
Fine bouche ? Certes. Avec des dents pointues !
En bref
10
nalojolan
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