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Critique de Ultimates #1

par Shiroyasha le ven. 24 mai 2013

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Marvel décide au début des années 2000 de créer un univers alternatif dans lequel les titres principaux (Avengers, Spider-man, X-men, Fantastic Four) seraient repris à zéro et réécris pour plaire un lectorat neuf et novice. Ce nouveau terreau allaient permettre aux scénariste et artistes de tenter des choses impossibles dans l'univers classique et notamment tout ce qui touche à la mort des personnages. Ainsi seront possibles des saga comme Ultimatum ou encore la naissance du nouveau Spider-man, Miles Morales. Publié mensuellement à la base les numéros sortaient avec du retard à cause du dessinateur Bryan Hitch mais lorsqu'on voit le résultat on se dit que cela en valait la peine. En France, l'édition de référence reste le Marvel Deluxe de Panini Comics qui regroupe les épisodes #1 à #13 depuis longtemps épuisé et qui fait le bonheur des spéculateurs. Pourtant j'ai réussis à le trouver chez un revendeur lors d'une convention au prix très attractif de 18 euros. Ce comics aura inspiré deux films d'animations intitulés Ultimate Avengers 1 et 2. Les Ultimates commencent avec pour introduction Captain America à la fin de la deuxième guerre mondiale qui sauve le monde avant de tomber dans l'océan arctique. Près de 50 ans plus tard, on découvre un Nick Fury afro-américain, sosie parfait de Samuel L.Jackson en train de discuter avec Bruce Banner concernant les projets du Shield. L'équipe des Ultimates va rapidement se mettre en place avec un roster composé d' Iron Man, La Guèpe et Giant-man et Steve Rodgers, retrouvé en sommeil depuis 1945. Alors que l'équipe attend qu'une menace se présente pour réellement passer à l'action, Bruce Banner se transforme en Hulk et fait des ravages en ville. Captain America prend la tête des opérations pour le stopper mais ce ne sera pas suffisant. Le salut viendra en la personne de Thor, qui en échange du déblocage de fonds financiers pour l'aide Internationale par le Président arrive à la rescousse. Le monstre gamma est vaincu et les Ultimates recoivent une large ovation. Pour des raisons évidentes, le lien entre Banner et Hulk est caché au public. Si Thor, Steve et Tony célèbrent leur victoire et font plus ample connaissance, le couple Pim se déchire et Henry va grièvement blessé sa femme. Les Ultimates viennent tout juste de trouver leur place dans le coeur des gens qu'un scandale de violence conjugales noircit le tableau. Par la même occasion Nick Fury perd deux membres de son équipe, l'une blessée et l'autre en fuite. C'est pourquoi il ramène du sang neuf avec Black Widow et Hawkeye et leur look tout droit sorti de Matrix. Deux autres personnes s'ajoutent également mais pas de manière officiel car il s'agit des mutants Pietro et Wanda, les enfants de Magneto. Captain America est lui parti à la recherche de Pym et lorsqu'il le trouve il lui donnner une bonne raclée. De retour au QG, la véritable menace fait surface. Les Chitauris, une race alien polymorphe, qui souhaite dominer la Terre s'est mise en mouvement après des années de calme. Captain les a déjà recontrés puisqu'ils étaient dans les rangs nazis pendant le guerre. Toutes le forces du Shield partent sur une île censée être leur repère mais c'est un piège. Pendant ce temps, les Chitauris prennent le contrôle du Triskelion (base du Shield) et Jan, la guèpe, seule sur place est vite capturée. Tout semble perdu quand Thor et tout le reste des troupes de Fury se téléportent sur les lieux. La bataille éclate et Captain America se retrouve face à son vieil ennemi Kleiser. La situation tourne en faveur des aliens et Steve passe au plan B en amenant Banner et le forçant à se transformer en Hulk. Ce dernier va vite faire pencher la balance en faveur des héros. Une fois l'ennemi éliminé il ne rest plus qu'à Hawkeye de tirer une flèche avec un anti-sérum pour calmer Hulk. Mark Millar signe cette première version des Ultimates en revisitant les origines de cette équipe de choc avec brio. En comparaison à la Justice League de Geoff Johns ou sa JLA, la mise en place du groupe est d'un tout autre calibre. Sans tomber dans les travers d'un diaporama où les recrues sont présenter une par une comme dans Justice League of America, le scénariste arrive à créer du lien et de la cohésion dans sa présentation contrairement à la Justice League qui joue l'opportunisme. Une fois cette étape indispensable terminée, Millar se lache et propose une expérience de lecture jouissive pleine d'humour. Nick Fury est cool tandis que Captain est un badass, Banner est instable mentalement, Henry Pym est dépressif violent et Thor un activiste écologique. Le tout s'insère dans une narration à la fois sombre et réaliste qui traitent des problèmes d'aujourd'hui. Cela permet de passer d'une scène d'action magistrale contre Hulk à une scène de violences entre le couple Pym qui nous met mal à l'aise. La réaction qu'on peut avoir est bien sur incarnée par Captain America qui va donner à Giant-man ce qu'il mérite et ce peu importe si on lui dit que les choses ne se règlent plus comme cela désormais. Le découpage en deux arcs est bien fait avec un permier destiné à réunir les héros et le second les mettant à l'épreuve avec une menace venue de l'espace. Les dialogues sont débridés voir vulgaires par moments et pleins de références à des acteurs d'aujourd'hui. Hulk représente en ce sens le summum avec des injures sortant de sa bouche à chaque phrase. Les phases de flashback avec Captain sont particulièrement soignées et servent parfaitement de pont. Autant le dire clairement Mark Millar après avoir explosé sur The Authority a fait un travail quasiment parfait et qui ne laisse aucun moment pour s'ennuyer. Pour la partie visuelle on trouve Bryan Hitch, qui a également été plébiscité pour son art dans The Authority aux côtés de Warren Ellis. Globalement beau, le titre comporte certains chapitres plus poussés et pouvant être qualifiés de chefs-d'oeuvre comme le premier ou le douzième épisode. On est scotché par le démarrage du livre qui nous dépeint la guerre avant de s'achever sur une vision d'une Mont Everest en double-page. On appréciera d'ailleurs ces grandes pages pleines de détails et offrant de superbes panorama urbains ou des personnages en portrait. Le design des Ultimates est une grande réussite que ce soit Captain, Fury ou encore Hulk bien plus effrayant que son homologue classique. Les scènes d'actions sont une spécialité de Hitch et viennent apaiser ou appuyer une narration parfois sombre. Conclusion: Un titre qui ne laisse pas indifférent qu'on aime ou pas il faut bien dire que Millar et Hitch ont réussis à révolutionner le mythe des vengeurs. Les personnages sont plus réalistes et portent leurs propres démons en lien avec la société d'aujourd'hui. Entre un scénario parfait et un style graphique alléchant Ultimates est un livre a lire au moins une fois dans sa vie si ce n'est plus.

En bref

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