Monju…tel est le nom de ce nouveau héros des temps modernes. Monju est en fait un robot policier des plus élaborés qui officiait sur Tôkyô mais son goût trop poussé pour la justice a causé sa mutation en province où il y a moins de dégâts potentiels à faire… Monju travaille avec un collègue plutôt obsédé par les filles ce qui va bien sûr conduire à toutes sortes de situations folkloriques. L’ambiance qui règne dans Monju me fait penser un peu à Keishicho 24 mais en largement moins extravaguant. Dans ce premier tome, c’est l’humour qui prime mais sur fond d’intrigue par rapport à la vrai nature de Monju et à son évolution. En effet, Monju découvre petit à petit les sentiments humains à travers son collègue…qui n’est pas forcément un bon exemple ! Graphiquement, Monju est plaisant. Au beau milieu de case comiques au style assez épuré, l’auteur arrive habilement à intégrer des cases où l’ambiance devient plus dramatique l’espace d’un instant grâce à un changement de style (un peu comme dans City hunter quand Ryô fait le gars sérieux). Malgré tout, je reste un peu réservé concernant Monju étant donné que je ne sais pas trop comment le situer. Le scénario n’a rien de très palpitant (de courtes histoires pour le moment avec quand même un petit fil conducteur) et l’humour n’est pas non plus très novateur ni ravageur, bien que le tout soit agréable à lire au final. Après la lecture de ce premier tome, j’ai l’impression que Monju est une série plutôt légère et dont le seul but est de divertir, ce qui n’est pas un mal en soi, bien au contraire. Cependant, il est préférable d’attendre le tome 2 afin de voir si l’intrigue sur Monju va donner lieu à un approfondissement du scénario. Je reste donc un peu surpris de voir cette série éditée sous le label Big kana pour le moment mais la suite nous dira si c’est justifié.