Sawako...tel est le nom du nouveau shôjo de Kana mais aussi le nom de l'héroïne de cette histoire. Bien que classique dans le fond, le scénario de Sawako comporte tout de même sa part d'originalité. En effet, Sawako, surnomée Sadako (cf. le film Ring), est une collégienne timide et renfermée (encore...) mais la raison de sa marginalisation est finalement dûe à son apparence et à son comportement : elle fait peur à ses camarades ! Toutes sortes de rumeurs circulent à son sujet comme le fait qu'elle puisse voir des fantômes ou autres âneries du genre. De plus, elle est très peu expressive, ce qui ne donne pas envie aux autres d'aller vers elle. Ici, la timidité n'est pas la seule raison de la mise à l'écart de Sadako et les moqueries ne pleuvent pas comme on aurait pu le penser. C'est en cela que la situation est différente de celle qu'on peut retrouver dans bon nombre d'histoires de ce genre. Par contre pour le reste c'est du classique : un garçon de sa classe à l'esprit très ouvert va lui parler comme à tout le monde et va donc contribuer à l'épanouissement de Sawako... Ce qu'on peut dire d'emblée c'est que la lecture de Sawako est fluide grâce à un découpage dynamique et dessins de bonne qualité mais à côté de cela , la plupart des pages sont dénuées de décors de fond (ou décors sommaires). Le tout est centré sur les visages et les expressions comme dans beaucoup de shôjo. La fluidité a souvent du bon mais ici, elle semble avoir été reportée sur le scénario ! En effet, tout se passe très vite entre les différents personnages et Sawako évolue déjà beaucoup pour un premier tome, ce qui amène à nous poser des questions sur la suite. Sawako s'annonce comme un bon shôjo grâce à sa fraîcheur, sa simplicité et son absence de mièvrerie malgré une trame de fond assez classique. Cependant on ne peut pas clairement prédire vers quoi l'auteur nous amène. En lisant le résumé, cela paraît évident, mais après la lecture de ce premier tome, on pourrait être amené à croire que l'auteur va faire évoluer l'histoire vers autre chose...l'avenir nous le dira !