Pour le genre, Five ne brille pas tellement par son originalité, une héroïne et son harem dans un décor des plus classique: le lycée. Comble de la banalité, les « Five » sont tous des beaux gosses qui tombent, pour la plupart du moins, tous sous le charme de l’héroïne. Si le synopsis attire grâce au passé assez énigmatique de la princesse, c’est une déception que l’on ressens à la lecture. Le scénario de la mangaka est brouillon et n’a aucune structure, chose que l’auteur admet volontiers. On est donc prévenu que les chapitres peuvent être lus dans n’importe quel ordre sans gêner la trame principale, disons le clairement, inexistante. On avance à tâtons dans une histoire qui n’en a pas, avec des personnages assez banaux, limite copiés sur ceux de Lovely Devil, aux yeux globuleux, pire encore que dans Lollipop. Néanmoins, il n’en reste pas moins, qu’on leur trouve un coté attachant à certains moments. Le graphisme particulier de la mangaka, voire un peu simplet par endroit, a du mal a convaincre. Si les personnages au look Yuu Watase ont un coté comique chez madame Fushigi Yugi, ici ils font tâche. Quel idée de faire tout une case de personnage au visage pas du tout travaillé, surtout dans un premier tome? L’effet aurait pu passer si seulement quelques personnages du fond avaient été impliqués et non pas tout un groupe. Au moins certains trouveront peut-être cela original. Mais là où la pilule coince définitivement c’est sur l‘utilisation à tout va très mauvaise des trames. Jamais encore un aussi grand nombre n‘avait été utilisé sur un seul volume. L’impression beaucoup trop sombre de Kana, n’arrange rien à l’affaire, mais c’est ce qui condamne définitivement le tome sur ce point. On ne peut même pas mettre ceci sur le compte de l’inexpérience d’un premier tome, car la mangaka précise clairement qu’elle est dans le métier depuis déjà cinq ans! Néanmoins, dire que le tome n’est pas bon du tout serait mentir, car même si il est difficilement long à finir, on peut y trouver quelques bons éléments, notamment le dernier chapitre très dynamique, véritable référence à Battle Royale et délire le plus total, ou bien le passé des deux protagonistes qui peut renfermer quelques bonnes idées pour la suite. C’est d’ailleurs la bouffée d’espoir qui démontre que le potentiel du manga est là et n’attend plus qu’à être exploité. Espérons que l’auteur ne tarde pas car un deuxième tome comme le premier serait peut-être un tome de trop surtout pour une série dont la fin est des plus prévisible.