Ce premier volume tant attendu, d'une licence encenser par le public promettait donc de bons moments de lecture. Et le contrat s'en trouve rempli. Ce premier volume allie introduction des personnages principaux, avec une mise en place de la trame principale et d'un univers des plus sombre. Si le graphisme plutôt doux et typiquement shôjonesque peut donner à l'histoire un côté futile et fleur bleue, les expressions et l'utilisation des trames plongent le lecteur directement dans ce monde déchiré par la violence et le despotisme. Ce paradoxe se retrouve bien dans le manga, car d'un côté on trouve un empire magnifique, semblant vivre en paix et en harmonie. De l'autre, une cité et un peuple anéanti par la guerre, réduit à vire en "esclavage" ou dans des ghetto. On peut y voir un parallèle à l'horreur de la seconde guerre mondiale et au despotisme et à la cruauté des nazis. Car les japonais envahit n'ont même plus droit à leur patrimoine et leur identité, ils ne sont plus des japonais mais des "elevens". Ils sont parqués dans des ghettos et leur vie ne tient qu'à un fil, car si les militaires ou différentes milices de Brittania décident de les éliminer, ils pourront le faire en toute impunité! Le personnage de Lelouch reste le plus intéressant. Torturé par son passé et ses origines, il va par le biais de son nouveau pouvoir découvrir qu'il a enfin ce qu'il désirait: la chance de se venger. Une question se pose alors, Lelouch est-il bien ce héros salutaire que les japonais attendent? La qualité d'édition quant à elle est de bonne facture, une impression et une qualité de papier très bonne et une couverture plutôt originale avec une couche argentée qui fait ressortir les yeux du héros. Pour conclure, je dirais que cette série démarre plutôt bien et promet une suite des plus alléchante et espérons que le mystérieux personnage féminin du début de l'histoire soit plus présente par la suite.