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Critique de Un été avec Coo

par ivan isaak le mar. 5 janv. 2010 Staff

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« Un été avec Coo » est un film de Keiichi Hara (qui a notamment participé aux adaptations animées de Doraemon et autres Crayon Shin-chan), récit basé sur le roman de Masao Kogure, « Coo le kappa ». Epoque Edo. Un kappa et son fils vont essayer d’annuler la construction de rizières à l’emplacement du marais qui leur sert d’habitat. Mais alors que le père tente des négociations avec un samouraï, ce dernier prend peur et le tue. S’ensuit un tremblement de terre où le fils du kappa se retrouve avalé par une crevasse dans le sol… De nos jours. Koichi Uehara, jeune écolier, déterre sur la berge d’une rivière une étrange perd l’ayant fait trébucher. En la lançant contre un mur, la pierre se brise en deux et une étrange créature fossilisée apparait alors au cœur même de la pierre. Ramenant l’étrange caillou chez lui, la créature fossilisée prend vie lorsque Koichi tente de la nettoyer. Tout porte alors à croire que la créature n’est autre qu’un kappa, être légendaire du folklore japonais. Progressivement, la créature, prénommée Coo en raison des premiers sons qu’elle a émis, reprend des forces et s’avère douée de paroles, à la grande surprise de Koichi et des autres membres de sa famille. Devant cette fabuleuse découverte, la famille de Koichi décide de garder le secret, alors que Coo commence à comprendre que depuis la mort de son père, le monde a bien changé et que les kappas ne semblent plus exister dans cette époque… Long de plus de deux heures, Un été avec Coo est une œuvre magnifique. Véritable fable écologique, le récit des aventures de Coo et de Koichi nous rappellent à quel point notre monde moderne a progressivement écarté de ses pensées son lien avec la nature et que l’être humain peut se monter d’un égoïsme et d’une cupidité désolants, qu’il s’agisse des adultes ou des enfants, qui savent également se montrer cruels (comme le traitement imposé par ses camarades à la petite Sayoko). La merveilleuse histoire d’amitié qui se crée entre Koichi et Coo, ainsi qu’entre Coo et les différents membres de la famille Uehara, y compris le chien Chef qui peut communiquer par télépathie avec le kappa, est dépeinte avec grande émotion, alternant les passages joyeux (Koichi et Coo nageant dans la rivière, avec la « brasse pétée » de Coo ou encore les leçons de sumo de Coo aux membres de la famille Uehara) et les passages nettement plus tristes (les « retrouvailles » entre Coo et son père, le destin de Chef). Et outre une histoire poignante remarquablement contée, Keiichi Hara nous offre en plus une réalisation à la hauteur : une magnifique lumière, des décors splendides, des scènes d’une fluidité parfaite (de nouveau la scène de la rivière). Bref, le film se révèle irréprochable techniquement et malgré une durée importante, l’ennui ne pointe jamais le bout de son nez tant l’ensemble dégage une atmosphère totalement immersive. De plus, le récit se termine en un happy-end totalement inattendu qui permet au spectateur de finir le visionnage du film heureux et comblé. Digne des plus grands films d’animation, Un été avec Coo nous rappelle que film d’animation japonais ne signifie pas uniquement film du Studio Ghibli. Excellent de bout en bout, « Un été avec Coo » est un petit bijou indispensable. On ne regrette qu’une chose : ne pas pouvoir avoir un kappa à la maison… Un chef-d’œuvre, tout simplement.

En bref

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