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Critique de Comte Cain #3

par Miawka le mer. 13 janv. 2010

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Contrairement aux deux précédents tomes, Kafka contient une trame continue mais seulement deux histoires. Kafka, donc, et une petite nouvelle intitulée « La tenue d’été d’Elie ». On part dans un univers, au premier abord, purement fantastique avec une chasse au vampire. Ici, le peu que cainv03-ch02-kafka-.jpgl’on pensait savoir sur les personnages va être remis en question. Ce chapitre est sans doute l’un des meilleurs de la série jusqu’à maintenant. Peut-être bien parce que c’est le plus développé, mais aussi parce qu’on voit bien que l’auteur prend plaisir à raconter son histoire. La fin arrive même à nous décrocher une larme. On découvre un Cain, un peu pervers, complètement gaga de sa petite sœur. Maryweather apporte de la fraîcheur à l’histoire. Sa présence empêchant le récit de devenir trop sombre. Un nouveau personnage important fait son apparition dès le début de Kafka. Il s’agit du docteur Allen, personnage qui donne, dès le départ, l’impression de jouer sur plusieurs tableaux. Il ressemble assez au docteur otaku d’Ayashi No Ceres de Yuu Watase. S’il semblait sympathique au début, son coté machiavélique le rend encore plus attrayant. Son rôle permet de faire évoluer l’histoire et de poser doucement les bases de God Child. On découvre ainsi que le père de Cain n’est pas mort (on s’en doutait d’ailleurs un peu), mais également que Cain a apparemment un ennemi bien plus dangereux et maléfique que sa famille et sa soif de pouvoir. Cette société Delilah, au centre de l’intrigue de Kafka, intrigue et semble nous réserver des choses bien plus terribles dans l’avenir. Malgré le très intéressant Dr Allen, le personnage qui subit un changement majeur dans ce tome est Riff. Il nous apparaît mystérieux, étrange, jaloux, un comportement qui ne lui ressemble pas. S’il trouve une explication logique, il nous montre quand même qu’il cache un coté sombre qui peut encore nous réserver d’autres surprises. On entrevoit d’ailleurs dans Kafka, la relation toute particulière entre Cain et Riff, qui sera bien plus développée dans God Child. Elle ravira les amatrices de yaoi et de shonen-ai. Si ce tome est plaisant, même malgré sa morbidité, « La tenue d’été d’Elie », unique nouvelle du tome, est à mille lieux de ce à quoi nous a habitué Kaori Yuki. kafkacainriff3.jpgLe style graphique est très différent, déstabilisant mais très réaliste. Avec son coté années 80, il n’est d’ailleurs pas sans rappeler celui de Rumiko Takahashi, la maman d’Inuyasha ou encore de Maison Ikkoku, particulièrement au niveau des yeux. Cette histoire ne concerne pas Cain, mais se concentre sur l’univers lycéen japonais. Il est très rare de trouver ce style chez la mangaka. Et c’est normal car, La tenue d’été d‘Elie est la toute première histoire de Yuki. L’auteur n’en voulait d’ailleurs pas dans son manga, mais devant le manque de pages, elle a été contrainte de la soumettre. C’est assez sympathique de pouvoir voir les débuts de mangaka, et de se rendre compte qu’il a fallu beaucoup de temps et de travail pour que leur style soit si bon et qu’ils ne sont pas exempt de défauts. Surtout que La Tenue d’été d’Elie n’est pas désagréable. L’histoire est plus légère que celle de Kafka et permet de faire retomber la pression et l’ambiance lugubre de l’histoire principale. La nouvelle est touchante, bien que certains passages soient mal construits. On se demandera tout de même pourquoi le titre est si éloigné du thème de l’histoire. Kafka continue donc sur la lancée de ses deux prédécesseurs et augmente d’un cran la tension de la série. Kaori Yuki prend de l’assurance dans son récit et nous livre des histoires encore meilleures les unes que les autres.

En bref

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