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Critique de Ushijima #12

par ivan isaak le ven. 5 févr. 2010 Staff

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Suite et fin de l’aventure de nos salarymen dans ce douzième tome de Ushijima, l’usurier de l’ombre. Alors que les décisions d’Itabashi l’enfoncent encore plus dans l’enfer des dettes, Kobori se retrouve malgré lui entrainé dans ce cercle vicieux. Alors qu’il supporte de moins en moins le comportement de son patron et de ses collègues, que sa vie personnelle et notamment sa relation avec sa femme n’est pas au beau fixe, l’arrivée du relevé du compte familial signe le début de la fin pour le pauvre salaryman… Pendant ce temps là, Itabashi ne réussit pas à se dépêtrer de ses ennuis financiers et en s’étant mis à dos Ushijima et un yakuza, sa situation n’est guère enviable… Fin donc de la partie « Salaryman » d’Ushijima dans ce 12ème volume. Si, lors de sa lecture, cette partie a pu sembler un peu lente (30 chapitres en tout), elle se révèle finalement de très bonne qualité dans son ensemble. Nous montrant la situation dans laquelle une certaine catégorie de travailleurs japonais se retrouve sur leur lieu de travail, synonyme de stress, de harcèlement moral, d’heures supplémentaires non rémunérées, de jours de congés interdits et d’une non reconnaissance du travail accompli, Shôhei Manabe nous fait assister à la descente aux enfers de l’un d’entre eux, qui a décidé d’arrêter de lutter et a tenté la solution de facilité, et la résurrection d’un autre, qui a toujours cru en ce qu’il faisait et essayé d’être honnête. Livrés à eux-mêmes, ayant l’impression de ne rien valoir, préférant perdre leur argent (gagné ou emprunté…) au pachinko ou au soap en délaissant leur famille (volontairement ou non), la situation de ces salarymen n’est pas enviable et c’est lorsque ces personnes semblent le plus vulnérables qu’apparait notre yamikin préféré, prêt à leur assener le coup de grâce après leur avoir pompé jusqu’au dernier yen. Cette histoire finit d’ailleurs d’une manière assez particulière puisqu’elle est à la fois optimiste et malsaine… Ce tome se finit par un chapitre auto-conclusif sur un chauffeur de taxi victime d’un accident le soir du 31 décembre. Cette courte histoire se finit de manière plutôt drôle, chose assez rare dans l’univers d’Ushijima (même si l’ensemble reste très glauque). Nous proposant une vision sans concession de la société japonaise, notamment son monde du travail, Ushijima déroule les évènements devant les yeux du lecteur qui ne peut qu’assister au destin des protagonistes. Cruel mais réaliste, Ushijima est une vraie bonne lecture, loin des habituels clichés, qui nous montre que la vie au Japon est loin d’être rose pour tout le monde…

En bref

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