En route pour le mont Mitchell, Kama et ses camarades s’arrêtent chez Sho no Yoshitsune afin de tenter de sauver Bob… Arrivés dans l’église dans laquelle se trouve Sho no Yoshitsune, nos amis se retrouvent face au chevalier Stigma, qui affronte alors le prêtre. Stigma donne alors des informations à Sho et s'occupe de Bob… Sho no Yoshitsune fera ensuite subir un entrainement à Kama afin que celui-ci réussisse à maitriser ses pouvoirs de pulsar. Pendant ce temps, Ananké et son équipe sont sur le point de faire exploser la Tsar Bomba… 9 mois après la sortie du premier tome, ce second volume de Omega Complex était très attendu. Tout d’abord, l’aspect graphique du titre tient une part importante dans la perception de la série : SHONEN a réussi, tout en s’inspirant à droite et à gauche, à créer un style graphique propre qui lui donne une identité, ce que peu de dessinateurs occidentaux arrivent à réaliser. Un excellent point. Dans un second temps, le scénario de Izu réclame une attention de tous les instants : en effet, dans Omega Complex, nous passons d’une époque à une autre assez rapidement, sautant de la fin des années 80 aux années 60, 70 ou même 2100 comme dans le prologue de ce volume… On a donc parfois un peu de mal à bien enregistrer toutes les informations que nous distillent l’auteur, mais la clarté se fait progressivement lors de la lecture. Le vocabulaire scientifique est toujours de mise et les bonus de fin de volume prennent alors une importance considérable. Y sont en effet développés la plupart des phénomènes physiques énoncés dans le titre, se basant sur une vulgarisation scientifique bienvenue et mettant nettement en avant les liens avec le titre et les libertés prises avec la réalité pour les besoins de l’histoire. On se retrouve alors devant un titre dont l’assise scénaristique est excellente et qui promet encore beaucoup de rebondissements… De plus, malgré une hiérarchisation des pouvoirs dignes des shônen les plus basiques, certains évènements du titre donnent une dimension plus mature à l’œuvre. Nous avons également droit à un cours chapitre consacré à Khan dessiné par Steve Cabrol, dont le style fait quelque peu tâche à côté de celui de SHONEN… Meilleure oeuvre française d’inspiration manga parue à ce jour chez nous, Omega Complex montre qu’avec un peu de bonne volonté et beaucoup de talent, faire de la qualité est aussi possible dans l’hexagone. Un très bon titre, qui ne demande qu’à devenir excellent.