Dengeki daisy est ce que l'on peut appeler la bonne surprise shôjo de l'année 2010. Teru à la mort de son frère va hériter d'un portable qui la relie à un mystérieux inconnu portant le nom de Daisy. Pendant deux ans, elle va échanger des sms avec cet "ange gardien" sans jamais le rencontrer. Mais au vu des persécutions et autres malheurs s'accumulant, le lien virtuel pourrait bien vite devenir réel à l'insu de la lycéenne... On entre donc assez vite dans le vif du sujet et les personnages se révèlent être le gros point fort du titre. Entre une lycéenne à la fois "pure" et terre-à-terre et un jeune homme n'assumant pas son rôle de protecteur de l'ombre. On ne perd pas une miette de ce chassé/croisé amoureux et le charisme et l'originalité du scénario, font de cette série un véritable vent d'air frais pour le genre. La fin du volume fait se soulever de nombreuses questions et l'on referme à regret ce premier tome qui paraît trop court! L'histoire s'installe donc de manière intelligente et on ne s'ennuie pas une seconde à la lecture de ce premier tome, on pourrait même dire qu'on le dévore. Le personnage de Kurosaki est le beau ténébreux par excellence. Pourtant loin des stéréotypes traditionnels des beaux éphèbes parfaits, il laisse surgir ses faiblesses bien malgré lui et sa double personnalité oscillant entre mélancolie et rudesse, font de lui, un personnage attachant qui ferait fondre le cœur de n'importe quelle lectrice. Chose amusante, ce shôjo est réalisé par un mangaka et non une mangaka, cela pourrait donc avoir un impact des plus intéressant pour la suite de l'histoire. Le graphisme quant à lui est de très bonne facture, il fait bien passer les divers sentiments des personnages et le graphisme de l'auteur est assez original par rapport aux codes habituels du genre. L'édition quant à elle est assez classique et la couverture plutôt agréable à l'œil. Une comédie romantique digne de "vous avez un message" qui vous fera regarder vos portables d'un œil nouveau!