C'est déjà dans ce tome 2 que Miyuki participe à la Coupe Tokyo Cinderella. Il lui faut la remporter si elle veut pouvoir continuer à jouer au tennis comme professionnelle. De plus, en cas d'échec, ses 3 braves entraîneurs seront renvoyés, ce qui lui met encore plus de pression sur les épaules. Voilà donc notre Miyuki dos au mur et, pour ne rien arranger, elle s'est fait escroquer par des yakusas. C'est également en l'espace de ce seul tome 2 qu'elle parvient à se faire détester de tous. Par jalousie, sa grande rivale sur le court, Choko Ryugasaki, s'est en effet arrangée pour manipuler toutes sortes de gens (les supporters, les autres joueuses, etc.) et faire en sorte qu'ils la haïssent, notamment en l'accusant de tricherie. Tous les malheurs du monde semblent bien décidés à s'abattre sur Miyuki, qui ne baisse pourtant pas les bras et continue à s'entraîner très durement. On a tout de même parfois une petite impression de "trop", car l'auteur semble en rajouter des couches et des couches : à part 1 ou 2 alliés, Miyuki est vraiment seule contre tous. De plus, la plupart des personnages paraissent réellement stupides, tant ils se font facilement manipuler par les mensonges de Choko. Miyuki n'est pas épargnée non plus par cette idiotie omniprésente puisqu'elle ne s'aperçoit même pas des divers coups montés et pense dur comme fer que Choko est une amie bienveillante, ou encore signe des contrats extrêmement désavantageux pour elle sans même s'en rendre compte. La naïveté des protagonistes est tellement exagérée qu'elle en devient trop peu naturelle. Voilà qui ne devrait pas plaire à tout le monde... Malgré cela, Happy se lit très bien et est véritablement passionnant si on arrive à mettre ce petit point négatif de côté. Urasawa a le don de transporter ses lecteurs dans son univers grâce à son exceptionnel talent de narrateur. Les (més)aventures de Miyuki sont très agréables à suivre et on ne peut s'empêcher de vouloir en connaître la suite et surtout la manière dont elle va pouvoir se sortir de tous ses ennuis. De plus, la finale de la Coupe Tokyo Cinderella contre Choko devrait avoir lieu dans le prochain volume et pourrait être très intéressante à plus d'un égard. Notons que Happy n'est absolument pas un manga de sport. Le tennis n'est ici qu'un prétexte et à aucun moment nous n'assistons à de longs matches : ils sont d'ailleurs tout simplement zappés dans la grande majorité des cas. Happy est toujours aussi sympathique malgré quelques défauts qui pourraient être trouvés agaçants mais pas forcément non plus. C'est un très bon manga qui ravira les fans de l'auteur, ainsi que les autres lecteurs qui le découvriraient avec cette série. Une série à essayer, surtout que son prix est très attractif compte tenu de son format, son nombre de pages et ses quelques illustrations en couleurs.