La maison du Lotus subit l’attaque d’hommes armés. Les enfants recueillis par Dame Sabu n’ont d’autres choix que de fuir, quittant donc à contrecœur ce refuge douillet. Jeokyehong, Arou et Myo-Un s’enfuit de la maison du Lotus, en flammes. Ryusang reste sur place et leur donne rendez-vous une semaine plus tard pour prendre l’avion. Le seul avion disponible est un avion pour le pays de Su, pays que Dana avait interdit d’approcher… Nos sans-abris apprennent également qu’un avis de recherche est lancé sur Myo-Un, sans pour autant en comprendre la raison… Et malgré les avertissements de Dans, notre trio rejoint par Ryusang embarque dans l’avion en direction du pays de Su… Le passé de Dame Sabu aura eu de lourdes conséquences pour les enfants qu’elle avait recueillis. Désormais en fuite et sans domicile, notre quatuor part sur les routes en ne sachant pas réellement quel est leur but. Ce qui marque le plus à la lecture de ce second tome de Nabi est exactement la même chose que lors du premier tome : le dessin. Avec un découpage et un style graphique emprunt de poésie, Yeon-Joo Kim nous immerge dans son monde de manière très habile. Enchainant avec aisance les passages calmes, introspectifs, et les passages plus violents et dynamiques, elle nous montre qu’elle possède plusieurs cordes à son arc et qu’elle sait les utiliser à merveille. La révélation de fin de tome est également très bien amenée et donne envie en lecteur d’en savoir encore plus, ce qui est bien entendu toujours bon signe. Dans la lignée de son très bon premier volume, Nabi charme toujours autant par son graphisme subtil et poétique. L’histoire n’est pas en reste et nous offre quelques rebondissements efficaces. Une bien belle découverte.