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Critique de Arata #1

par Skeet le jeu. 9 sept. 2010 Staff

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Quand on lit un manga de Yuu WATASE, on sait, sans même se renseigner, qu’on va lire un shôjo, genre de prédilection de l’auteure. Mais attention, avec Arata, Yuu WATASE s’essaie pour la première fois au shônen et tout le monde l’aura remarqué : pas d’histoire d’amour à l’horizon dans ce premier tome même si à un moment donné on pourrait penser que l’auteure allait amorcer quelque chose. Tout est dédié à la mise en place de l’histoire et sans détour…un premier bon point. Une chose est sûre : ne vous fiez pas au résumé présent au dos du manga, il va vous induire en erreur ! Encore une histoire de travestis vous direz-vous…à tort ! En effet, on parle de « Arata qui va devoir se déguiser en fille » et je vois déjà certains d’entre vous en train de fuir soit par goût soit pour le manque d’originalité. Mais il n’en est rien car le manga ne repose pas du tout sur ce point qui n’est qu’un détail dans l’histoire puisque la supercherie va être révélée au grand jour très rapidement et va plutôt être un prétexte pour vouloir la peau d’Arata, le héros de cette histoire. Arata se déroule à la fois dans un présent japonais bien connu mais aussi dans un monde parallèle qui semble appartenir au passé mais qui est à la fois imaginaire puisqu’il est question de déesse et d’armes magiques. Dans ce premier tome, Yuu WATASE jongle habilement entre les deux mondes en nous montrant la vie de chacun des Arata. L’un est victime de brimades à l’école (ce qui semble être la norme au Japon ?! ) et l’autre est bien loin de ce genre de soucis puisqu’il risque littéralement sa vie en se faisant passer pour une femme afin de succéder à l’actuelle princesse/déesse. On a donc une impression de déjà-vu sur les problèmes sociaux du héros de notre époque et c’est fort de cette expérience douloureuse qu’Arata va trouver la motivation pour réussir dans l’autre monde. L'originalité de l'histoire n'est pas flagrante mais l'est assez pour susciter un intérêt certain auprès du lecteur. Un seul élément dérange : les Arata sont chacun de suite reconnus par l’entourage de l’autre alors que physiquement il y a de quoi être dérouté : l’un a les cheveux courts et blond visiblement tandis que l’autre a des cheveux longs et bruns. On peut donc penser que l’auteure a voulu bien distinguer les deux personnages afin que les lecteurs ne s’emmêlent pas les pinceaux puisqu’ils ont le même nom ! La bonne idée de l’auteure dans Arata est d’avoir donné une importance à chacun des deux mondes sans en délaisser un pour l’autre pour le moment, ce qui est le cas de beaucoup d’histoires concernant des personnages qui sont transportés dans un monde parallèle. Ce système dynamise grandement la lecture et donne un intérêt supplémentaire à l’histoire. On espère juste qu'elle va garder cette ligne de conduite pour la suite. Pour une entrée en matière avec son premier shônen, on peut dire que Yuu WATASE a réussi son coup. Elle nous propose un manga agréable à lire et finalement loin d’être convenu pour le moment contrairement à ce que le résumé pouvait nous laisser penser. Rajoutez à cela un dessin efficace bien que peut-être trop typé shôjo aux yeux de certains (visages surtout) et vous obtiendrez une belle surprise. Chance : Kurokawa a décidé de sortir les deux premiers tomes en même temps donc on va savoir rapidement quelle tournure prend ce scénario plutôt prenant.

En bref

Une belle surprise que ce shônen de Yuu WATASE qui a su appréhender le genre avec brio et mettre en place une histoire intéressante en peu de temps. A suivre.

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