Après s'être essayé au yaoi avec le très élégant Sakura-Gari, Yuu Watase revient une nouvelle fois sur le devant de la scène là où on ne l'attendait pas. Premier shônen de la mangaka, Arata démarre sur les chapeaux de roues avec un héros dynamique et attachant. Et tandis que l'on s'attend à un titre fantasy classique, la maman d'Ayashi no Ceres nous surprend avec un rebondissement inattendu. Experte dans le shôjo, la mangaka prouve avec ce titre, avec quelle facilité elle excelle également dans d'autres genres. Car pour une première incursion dans l'univers shônen, elle s'en sort remarquablement bien. Les habitués de son trait, seront surpris par un graphisme sans défauts, à la fois proche et totalement différent de celui auquel elle nous a habitué. Efficace, fluide et toujours aussi beau, on sent tout de même une légère pointe de style shôjo qui persiste. Loin d'être gênant, il apporte, au contraire, un plus très appréciable à l'univers d'Arata. Comme pour nombre de ses séries dont le classique Fushigi Yugi, l'humour n'est pas exclu de ce nouveau titre et trouve son apogée dans les aventures de l'Arata aux cheveux noirs. Sa situation, (développée plus avant de le tome trois), promet pas mal d'évènements cocasses que l'on a hâte de découvrir et dont l'on peut se délecter d'un avant-goût à la fin de cette première partie. Véritablement, Arata est une excellente surprise ! On rentre immédiatement dans le scénario très riche de Yuu Watase que l'on a plaisir à lire de nouveau. Espérons tout de même qu'elle n'en oublie pas une autre de ses séries inachevées : Fushigi Yugi La légende Gembu aujourd'hui en pause.