Misao est capable de voir les yôkai depuis toute petite. Mais depuis ses 16 ans, elle est la proie de tous ces démons. En effet, elle est une fille comme il n'en naît qu'une fois tous les 100 ans : si un yôkai boit son sang, il prolongera sa durée de vie ; en mangeant sa chair, il deviendra immortel ; et en l'épousant, il assurera la prospérité de son clan. Pas étonnant que tous semblent lui courir après ! Kyô est un tengu avec qui Misao discutait étant petite. En fait, il s'agit de son premier amour et elle ne l'a pas vu depuis 10 ans. De retour, il a la ferme intention d'épouser la jeune fille, mais veut-il le faire par amour ou pour renforcer son clan ? Ce sont ces bases assez étonnantes qui sont posées dans ce premier tome de Black Bird. La sauce prend plutôt bien, mais le titre n'est hélas pas exempt de tout défaut. En effet, on constate déjà une certaine répétitivité dès ce volume 1. Systématiquement, Misao sera attaquée par un yôkai dissimulé sous des traits humains et Kyô arrivera à la sauver in extremis, non sans y laisser quelques plumes au passage (sans mauvais jeu de mots). Misao sera alors attendrie, se disant que son prince charmant l'aime peut-être vraiment, mais d'autres adversaires parviendront facilement à la persuader du contraire, afin qu'un autre cycle quasi identique recommence... Misao a de quoi agacer à force de douter de tout ce qui concerne Kyô, alors que les preuves d'amour de sa part paraissent on ne peut plus évidentes. Elle n'est cependant pas une gourde totalement naïve, malgré le fait qu'elle n'ait toujours pas compris qu'elle devait se montrer plus méfiante et que le danger pouvait venir de n'importe où et de n'importe qui. Bref, du bon et du mauvais dans ce premier tome de Black Bird, mais vu qu'il est peu probable que ce schéma un peu trop répétitif subsiste pendant une dizaine de tomes, on peut légitimement croire que la série ira en s'améliorant, ce qui pourrait faire en sorte qu'elle nous propose une suite de qualité.