Au 12ème siècle, Yamato, chef d'un groupe de bandits de grand chemin, tente de dérober la cargaison d'un vieil homme mystérieux du nom de Dunstan. Celui-ci transporte 2 pantins endormis qu'il appelle des Karakuridôji. L'un se nomme Ultimo et incarne le bien ultime et l'autre s'appelle Vice, le mal ultime. Il semble que Dunstan les ait fabriqués afin d'obtenir la réponse à une question aussi vieille que le monde : lequel du bien ou du mal est le plus puissant ? Les 2 pantins s'éveillent alors et font preuve d'un pouvoir incroyable devant les yeux ébahis de Yamato et sa bande. Nous sommes ensuites transportés au 21ème siècle, où nous retrouvons le descendant de Yamato (qui porte le même nom), ou plutôt sa réincarnation. Il recroise Ultimo à cette époque, mais Vice a pris de l'avance et commence déjà à semer le trouble dans la ville. Le Bien et le Mal s'affrontent donc à nouveau plusieurs siècles plus tard... Voici donc un nouveau shônen qui aura fait parler de lui bien avant son arrivée chez nous. En effet, ses auteurs bénéficient d'une certaine renommée, et même d'une renommée certaine. Il s'agit en effet de Hiroyuki Takei, auteur de Shaman King et de Butsu Zone, mais aussi et surtout de Stan Lee, père de célébrissimes comics tels que X-Men, Hulk, Spiderman, Iron Man et bien d'autres. Une association des plus originales qui a de quoi laisser rêveur... Cependant, même si ce tome 1 est plutôt bon, Ultimo n'est pour l'instant un manga qui n'a de vraiment original que ses auteurs. Le dessin de Takei est assez bon et très agréable à l'oeil, mais il reste assez classique, tout comme l'est finalement aussi le scénario du manga. On ne ressent absolument aucune influence venant du monde des comics, ce qui pourrait peut-être en décevoir certains. Mais sans doute le but de cette association n'était-il pas de proposer une oeuvre à mi-chemin entre les 2 genres... En dehors de ça, on appréciera ce premier volume, posant de façon assez efficace les bases de l'histoire et nous apprenant dans les grandes lignes ce que sont ces 2 Karakuridôji et comment ils fonctionnent. On appréciera aussi le mode de narration utilisé puisqu'on suit en parallèle le Yamato du 12ème et celui du 21ème siècle. Bref, il s'agit d'une bonne introduction, qui arrive en plus à mêler informations utiles et action, de façon à ne pas ennuyer le lecteur tout en lui faisant parvenir les éléments nécessaires à la bonne compréhension de l'histoire. On s'amusera de constater qu'une fois de plus, Stan Lee n'a pas pu résister à l'idée de faire une apparition dans son oeuvre (il faut savoir qu'il apparaît en personne dans la plupart des films tirés de ses comics). En effet, le vieux Dunstan, personnage le plus énigmatique et important de ce premier tome, est sa caricature très réussie. Une anecdote amusante et finalement assez inhabituelle. Un bon premier tome qui, à défaut de révolutionner quoi que ce soit, propose une histoire attrayante et très bien exploitée malgré un certain manque d'originalité... jusqu'ici, en tout cas. Le dernier chapitre de ce volume laisse présager une suite qui n'est pas exactement celle qu'on aurait pu imaginer au départ. On est donc déjà très curieux de lire le prochain tome pour voir comment évoluera la série. Un manga qui décevra peut-être bien ceux qui en attendaient quelque chose d'exceptionnel, mais qui saura divertir sans problème malgré tout.