Ce premier volume nous présente une énième histoire de jeune fille tyrannisée par un riche et bel héritier et qui s’avèrera être son prince charmant ! Vous l’aurez compris ce shôjo-ci est loin d’être la révélation du siècle et question originalité et cohérence on repassera. Les amatrices d’histoire rocambolesque et très fleurs bleues y trouveront tout de même leur compte, mais il ne faudra pas vraiment chercher de scénario qui il faut bien le dire se limite au rapport entre Tamaki et Shinga. Ce qui frappe surtout dans ce titre c’est la vitesse à laquelle succombe Tamaki au charme de Shinga, en seulement quelques jours elle tombe éperdument amoureuse de lui alors qu’elle ne le connait ni d’Ève ni d’Adam ! De plus, on ne peut pas dire que le jeune éphèbe soit un modèle d’honnêteté et qu’il ne rate pas une occasion pour jouer les beaux ténébreux, froid et manipulateur, la traitant comme de la viande sans penser à ses sentiments… On se demande même comment la jeune fille qui vient de faire le deuil de sa mère ne s’en trouve pas affecter psychologiquement parlant. Pas besoin d’aller très loin dans la réflexion, on est en face du shôjo type où l’héroïne gentille, naïve et courageuse se prendra d’affection pour un garçon égocentrique et narcissique, prenant des poses mais étant en fait un dur au cœur tendre. Malgré tout, cela se laisse lire mais n’apporte pas grand-chose de neuf au pays des shôjo et la série sera bien loin de marquer les esprits. Le graphisme quant à lui est dans le pur style shôjo avec de grands yeux larmoyants et des fleurs à foison en fond. L’édition quant à elle est dans la moyenne et bénéficie d’un rapport qualité/prix plutôt convenable. Pour finir, on pourra dire que la série même si elle se noie dans la flopée de shôjo par son manque d’originalité et d’ambition, reste sympathique à lire et reste à recommander en particulier pour les fans fleurs bleues ou les lectrices occasionnelles.