Obaka chan ou l'art de passer pour une imbécile heureuse ! En effet, on ne peut pas dire que Neiro soit la plus fine des jeunes filles et surtout la plus calme. En effet, du à un passif violent, la jeune fille impulsive n'a jamais pu trouver l'amour. Mais elle a décidé de vouloir transformer ce désert amoureux en changeant de lycée. Mais tout ne se passera pas comme elle s'y attendait... Il semble que la mode soit aux jeunes filles aimant se bagarrer ! Chez Delcourt nous avons « Fight Girl » et chez Tonkam nous aurons « Obaka-chan ». Pourtant, si l'une se voit affubler d'un professeur se servant de son « talent » caché, l'autre va dès le début se faire surprendre et au final s'afficher au grand jour. L'héroïne s'avère plutôt simplette, mais on arrive malgré ce trait de caractère à s'attacher à elle. Les personnages de sa classe surnommée la classe des « cas » sont assez stéréotypés et pour le moment on ne pourra donc pas dire si il s'agit d'un atout ou d'un boulet pour le titre. Seule la relation ambiguë entre Neiro et Shin reste la plus intéressante, même si l'on soupçonne que le triangle amoureux finira par prendre beaucoup plus d'importance par la suite. On se trouve donc en face d'un shojo ultra classique, bénéficiant de quelques scènes d'humour et de personnages pouvant devenir intéressants dans l'avenir. Mais tout cela s'avère au final trop juste pour en faire un shojo sortant réellement du lot. Le graphisme quant à lui se situe dans la moyenne haute et garde tous les codes graphiques du genre. Il reste assez fluide et agréable dans l'ensemble. L'édition bénéficie d'un bon rapport qualité/prix et se situe dans la moyenne du marché du manga actuel. En bref, un titre qui ne sort pas du lot mais reste tout de même sympathique à lire. À suivre !