Gakuen Ouji fait partie de ces séries dont on ne sait pas si il faut la continuer ou l'arrêter définitivement. En effet, on peut se laisser prendre par l'intrigue amoureuse et avoir envie de découvrir le mystérieux passé de Mizutani. Mais le côté pervers et limite malsain qui compose 90% de la série, fait que l'on n'arrive pas pleinement à s’immerger dans l'histoire. Les personnages principaux sont trop stéréotypés et frisent parfois le ridicule tant leurs réactions manquent de naturelles. On en est au tiers de la série mais on a toujours l'impression d'être à l'introduction. On ne sait pas trop où l'auteur veut en venir et si elle le sait elle-même. Comme dit précédemment elle se montre trop approximative dans son scénario et l'on peine à croire en la série. Les personnages secondaires sont bien trop mis en retrait et ne servent au final que de faire valoir aux héros. De plus, le côté surréaliste des mises en situation gêne beaucoup, donnant au titre un côté limite parodique, ce qui n'est bien entendu pas le propos. Le graphisme reste le seul réel point fort, en particulier le côté très expressif du regard. Le découpage des cases donne un côté dynamique et vivant au manga, ce qui permet de donner de l'intensité à certaines scènes (cf la scène de torture de Mizutani). On dénombre trop de maladresses pour une série au scénario léger et bénéficiant d'un traitement narratif grossier. Les personnages ne sont pas assez attachants et malgré des qualités graphiques indéniables, la série n'arrive pas à sortir la tête de l'eau.