Quand Kurokawa nous annonce un shojo exceptionnel, on s'en réjouit et immanquablement on en attend beaucoup. Malheureusement, les promesses ne sont pas tenues et on se retrouve avec un titre bien en dessous de ce qu'on attendait. Tout d'abord, il faut savoir que pour ce premier volume, l'histoire principale ne compte que 79 pages sur 207... Suivent trois histoires courtes indépendantes avec un intérêt somme toute limité. C'est un peu juste pour pouvoir réellement juger de la qualité de la série. Attardons-nous un peu plus sur l'histoire principale qui se révèle, pour le peu qui nous est donné de lire ici, plutôt insipide. Elle est bourrée de clichés et n'apporte pas du tout d'originalité au genre comme c'était pourtant promis dans la communication de l'éditeur. En effet, on recherche vraiment la fraîcheur du thème et surtout le côté « osé » promis. Même s'il s'agit d'une héroïne plus adulte qui ne tournera pas autour du pot pendant 10 volumes, on ne peut pas dire qu'on atteint l'extase à la lecture de ce titre. Bien dommage d'ailleurs car la couverture plutôt alléchante aurait pu le laisser penser. Au final, on a une grande impression de vide en lisant cette histoire et il n'y a malheureusement pas grand chose à sauver. Les gags tombent à plat, les moments « sexy » sont trop prudes et rapides pour combler nos attentes, et définitivement le public masculin ne s'y retrouvera pas. Les trois histoires courtes relèvent très légèrement le niveau, mais bien qu'un peu meilleures, elles restent anecdotiques et n'apporteront pas grand chose de plus au tome qui sera aussi vite lu, aussi vite oublié... Le graphisme quant à lui, même s'il reste sympathique, manque cruellement de profondeur et n'apporte pas l'émotion que l'on est sensé retrouver dans un shojo. Le regard vide des personnages et leurs expressions figées n'aident pas à donner un aspect vivant au titre, et l'on ressent un manque de fluidité et de dynamisme qui se révèle dérangeant. En bref, un premier volume plat qui n'apporte pas grande satisfaction à sa lecture, et se révèle aux antipodes des promesses de fraîcheur et d'originalité faites par l'éditeur.