6

Critique de Furari

par ivan isaak le mer. 15 févr. 2012 Staff

Rédiger une critique
Et one-shot de plus pour Jiro Taniguchi, avec Furari, récit narrant les pérégrinations d'un cartographe et géomètre dont nous ignorons le nom mais qui est très certainement Tadataka Ino, l'homme ayant établit la première carte du Japon. C'est donc sous la forme d'une quinzaine de pages que Jiro Taniguchi nous fait découvrir Edo via l'oeil avisé de cet homme qui ne peut s'empêcher de compter ses pas quand il marche. Le concept est connu, très utilisé (par Taniguchi lui-même dans L'homme qui marche ou Le promeneur), et se révèle ici efficace par moments. Si la découverte de la ville d'Edo (ancien nom de Tokyo) est intéressante dans le fond, la forme pêche souvent et il est difficile de s'intéresser pleinement au contenu de ce tome unique, où le lecteur est régulièrement transformé en animal... Une drôle d'idée, pas forcément mauvaise, mais qui se révèle tout de même inefficace. Bien sûr, comme il l'a déjà fait auparavant avec Au temps de Bôtchan, Taniguchi en profite pour faire apparaitre d'autres personnages historiques célèbres au Japon, comme le poète Issa, un maître du haïku. Les informations historiques font l'objet d'annotation en bas de page, même si l'impression que certaines sont inutiles et d'autres ont été oubliées demeure très forte. On a donc l'impression que ce titre, comme pour celui sur l'écrivain Sôseki, est à réserver à ceux ayant une connaissance plutôt approfondie de la culture nippone, ou tout simplement aux japonais eux-mêmes. Ses chances de toucher profondément le public français sont moins évidentes, bien que la lecture de ce one-shot ne soit pas du tout désagréable. Un Taniguchi correct, mais sans plus.

En bref

6
ivan isaak Suivre ivan isaak Toutes ses critiques (1075)
Autres critiques de Furari
Boutique en ligne
10,64€
Boutique en ligne
10,64€
Boutique en ligne
10,64€
Boutique en ligne
10,64€
Laissez un commentaire
Commentaires (0)